Avec la future loi sur l'euthanasie, rebaptisée pour la circonstance "suicide assisté", la classe politique nous rejoue le même scénario, à la lettre près, qu'elle nous a déjà servi pour l'avortement.
Petit retour en arrière.
Dans les années 70, les forces délétères sont à l’œuvre. Il s'agit de créer un déficit en natalité pour permettre et justifier une immigration massive qui sera l'arme ultérieure de destruction de la France en particulier et de l'Europe en général mais cela le
vulgum pecus n'est pas en mesure de le discerner.
Tout le monde est sur le pont, "nobles esprits", intelligentsia, mouvements féministes et cohorte d'idiots utiles .
On nous produit quelques cas dramatiques de viols ou d'incestes et cela abouti à la loi dite Veil sur l'avortement dont le thème officiel est tout autre. Officiellement, l'avortement n'étant qu'un moyen de dernier recours lorsque tout a échoué et qu'il en va de la survie fut-elle psychologique de la "mère" (qui ne le sera pas).
Sur cela personne n'est dupe, Veil reste bien connue pour avoir introduit l'infanticide légal en France.
Quelques années plus tard, l'avortement est devenu un droit imprescriptible, irréfragable de la Femme, à tel point que le contester sur la voie publique vous mène droit au poste. J'attends le moment où, comme dans le film Brazil, les forces de sécurité arriveront par le plafond quand les robots de surveillance auront décelé une mauvaise pensée sur le net.
Ça aussi c'est pour bientôt ...
Aujourd'hui un "jury citoyen" — de la pure novlangue — vient de rendre un rapport sur le thème du
droit à une fin de vie dans la dignité — encore de la novlangue.
Qui sont ces "citoyens" ? qui les a élus ? parce qu'on ne peut prétendre représenter la population si l'on n'est pas élu, malgré toutes les imperfections du système de représentativité. Qui a défini leur mandat ? Enfin, comme d'habitude sur ces thèmes on navigue dans l'opaque !
Ce jury a donc mis sur pied, d'abord une bonne séance d'endormissement de la population :
«La possibilité de se suicider par assistance médicale comme l'aide au suicide
constitue, à nos yeux, un droit légitime du patient en fin de vie ou
souffrant d'une pathologie irréversible, reposant avant tout sur son
consentement éclairé et sa pleine conscience».
Ça c'est pour la galerie de même que le souhait que le mot euthanasie ne soit pas inscrit dans la future loi sur l'euthanasie. J'en profite car je parie que lorsque la loi sera passée il sera interdit de dire qu'elle porte sur l'euthanasie.
Car l'essentiel n'est pas là. Comme le diable, il se niche dans le détail !
Le
jury citoyen se déclare favorable
à une
«exception d’euthanasie» envisageable
«dans des cas particuliers
ne pouvant entrer dans le cadre du suicide assisté» comme lorsque «le consentement direct du patient ne peut pas être recueilli».
Du coup, la loi opérera également une réforme grammaticale. Le verbe se suicider perdra sa forme pronominale pour devenir un verbe transitif direct :
Je suicide moi, je suicide mon voisin, ma belle-mère a été suicidée par le comité d'éthique et de dignité de son immeuble.
Ce que n'a pas manqué de relever, avec raison, le président de l'association pour soi-disant mourir dans la dignité.
«Cela veut dire que les patients qui ne sont pas capables de se suicider pourront bénéficier de l’euthanasie», déclare-t-il.
Il a tout compris et pour cause.
Résumons nous, lorsque le malade n'aura pas donné de lui-même son accord, bien qu'abattu de désespoir, ou parce qu'on lui aura fortement suggéré qu'il serait temps qu'il débarrasse le plancher, "place aux jeunes !", le cas particulier prendra la place du cas général et "on" s'occupera de lui prestement et diligemment.
Puis, dans quelques années, l'euthanasie rebaptisée
suicide assisté vite abrégé en SA (tiens donc!) dans les services spécialisés et auprès des "spécialistes" de la question deviendra à son tour un droit imprescriptible et irréfragable de la personne humaine, qui aura la particularité de n'être plus vraiment humaine... droit qu'il sera malvenu et pénalement répréhensible de contester.
On ne peut pas dire que c'est le retour de la barbarie en Occident, la barbarie, cela fait un siècle que nous sommes immergés dedans avec deux guerres atroces, un comportement colonial pas toujours exempt de reproches, l'avortement, et maintenant le point d'orgue, l'élimination des "inutiles".
Ce sont ceux qui critiquent le plus les théories raciales et eugéniques, "inhumaines" du nazisme qui semblent avoir repris le flambeau pour porter la flamme encore plus loin, plus profond dans nos chairs.
C'est la société décrite par quelques visionnaires qui se met en place.
Une société ou l’État décrétera et permettra la naissance et la mort, où la vie sera consacrée à produire, où l'on permettra quelques moments de jouissance débridée pour que la ressource humaine ne se mette pas à réfléchir et se rebiffe.
Cette société toute entière œuvrera pour une super classe qui aura tous les droits, se permettra toutes les horreurs, super classe dont la tyrannie fera passer celles des monstres de l'histoire humaine pour des petits rigolos pour autant qu'il resterait dans une cinquantaine d'années quelques personnes pour se rappeler comment c'était "avant" !