Un certain malaise se dégageait hier au soir devant l’intervention télévisée d’Emmanuel Macron.
Nous ne pouvions nous empêcher de penser
à ces robots présentateurs d’émission fabriqués pour la télévision
chinoise ou encore à la fixité flamboyante du regard des « accrocs » à
la cocaïne. Rien de tel sans doute, et probablement plus le fait d’un
regard trop nerveusement rivé sur le prompteur de lecture.
Mais manifestement l’homme est à bout de
souffle . Embourbé dans ses obsessions idéologiques d’écololâtre
euro-mondialiste et enfoncé dans ses multiples dénis de réalité.
Considérons-les successivement .
- Sur son « mea culpa » ?
Le débat moraliste sur la réalité de la sincérité de sa repentance n’a strictement aucun intérêt.
- Sur les auteurs des violences ?
Rien pour rectifier le gros mensonge de
la logomachie politico-policière sur la convergence dans la casse de
« l’ultra-gauche » et de « l’ultra-droite ». Ces derniers seraient-ils
des génies de l’invisibilité et de l’insaisissabilité ? En a-t-on
interpellé beaucoup ou même quelques-uns brisant des vitrines, pillant
et vidant des magasins ?
Pourquoi taire que les plus violents et
les plus aguerris des émeutiers sont en effet de la faune de
l’ultra-gauche, « antifas » et autres « black-bloc » ?
Pourquoi taire que les pillards venus
des « quartiers » comme on dit, - mais de quels quartiers ?- n’ont
généralement pas des accents (basque, bourguignon et autres) de la
diversité culturelle française mais relèvent plutôt du modèle rapeux de
racisme anti-blanc de Nick Conrad ?
Hélas, on sait où vont certains goûts « culturels » d’Emmanuel Macron.
- Sur les mesures d’urgence économiques et sociales.
Mr Macron, certes dans la continuité des
régimes précédents, n’a nullement remis en cause la politique d’un État
qui, tel les deux médecins Diaforus campés par Molière dans « le malade
imaginaire », ne cesse de pratiquer des saignées fiscales pour en
réinjecter ensuite ailleurs une moindre quantité pour laisser finalement
l’économie cadavérique.
Les mesures annoncées, comment les financera-t-on ?
Avec quelles économies par ailleurs ?
Et par exemple, pas un mot sur
l’ultra-dispendieuse gabegie des « politiques de la ville », d’un coût
faramineux pour l’État et les collectivités territoriales, avec leurs
budgets engloutis dans les constants saccages des banlieues.
- En revanche, aucune annonce sur le
retour à la nécessaire indexation des retraites sur l’inflation et, pas
d’avantage, sur la non moins nécessaire fin du plafonnement des
allocations familiales. Comme si ce n’étaient pas deux mesures
fondamentales de justice sociale et de reconstruction sociale.
- On ne peut bien sûr qu’approuver le
retour à la défiscalisation des heures supplémentaires et le refus du
rétablissement de l’I.S.F, impôt en effet mythique pour la gauche mais
bien plus coûteux qu’il ne rapporte.
Mais le maintien en l’état de l’I.S.F.I.
(impôt sur la fortune immobilière) est si mal conçu qu’il est trop
souvent une cause de ruine pour des propriétaires strictement sans
revenus.
- Mais pourquoi donc aucune annonce pour la soumission des richissimes G.A.F.A. à la fiscalité nationale ?
Pourquoi ce refus de prélever sur la fortune anonyme et vagabonde ?
- Sur les questions de l’immigration.
Alors que le même jour la France venait
d’approuver à Marrakech le « pacte sur les migrations » de l’ONU, pas un
mot sur cela d’Emmanuel Macron ! Pacte, dit-on, non contraignant mais
pour le moins de forte pression incitative et très contestable notamment
dans l’absence de référence à un principe de véritable réciprocité.
Finalement.
C’est un homme nullement convaincu à
l’évidence de l’efficacité de ce qu’il a proposé hier aux Français en
général et aux gilets jaunes en particulier qui s’est adressé à eux.
Écrira-t-il l’acte V de la tragédie « Les gilets jaunes » en annonçant la dissolution de la Chambre ou sa propre démission ?
On peut penser qu’il en serait soulagé.