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lundi 16 juillet 2012

Réindustrialisation ?





Ce petit reportage est titré "Montebourg l'inutile" bien qu'en fait Montebourg n'y soit pour rien.
Ce qui me fascine, c'est d'entendre ce journaliste nous expliquer, doctement, que sans industrie, on n'est rien.
Je ne suis pas un spécialiste financier, ni industriel, mais déjà quand Giscard nous prônait la France agricole, je le regardais de travers. Quand ses successeurs sont venus nous vanter le remplacement de l'industrie par les services, ça m'a décroché la machoire.
Quand Fabius&Co venaient nous dire que l'emprunt c'était moderne et tout et tout, que gérer son pays comme sa maison c'était d'un ringard, mais d'un ringard , que d'ailleurs gérer sa maison sans vivre à découvert, c'était vraiment une attitude franchouillarde, mais même plus que franchouillarde, anti-patriote car contraire à la croissance du PIB, sans s'embarrasser du fait que tous ces termes sont contradictoires, mais ils n'étaient pas à ça près.
Dans la foulée on nous expliquait que la mondialisation et la délocalisation c'était le top du top. On avait atteint la zénitude : le post industriel.

On allait inventer des médicaments, des microbes, des nanotrucs et des nanomachins qui allaient nous affranchir de l'industrie, on allait travailler dans le virtuel. Rappelez vous il y a peine 10 ans cet engouement pour le numérique, les start-up et autres fadaises — L'industrie numérique ça existe, mais seulement si on fabrique les instruments qui permettent d'y accéder, sinon c'est du vent (cf facebook) — On serait tous des génies et des ingénieurs.  C'est sans doute pour cela qu'on importait tous les ans plus d’analphabètes en provenance d'Afrique qui nous pondaient de futurs analphabètes et délinquants (pas tous bien sûr, mais beaucoup quand même, les statistiques nous le disent)  pendant qu'on tuait dans le ventre de leur mère 200 000  enfants qui eux, avaient potentiellement les capacités à remplir le programme des génies qui nous gouvernent.
Là franchement je frôlais la déprime, car mon bon sens hérité de dizaines de générations de paysans me disait "comment un pays composé de chômeurs, d'assistés et de salariés des emplois de service va-t-il pouvoir durablement assumer ces charges ? Avec quel argent allons nous acheter à l'étranger les produits que nous ne produisons plus ?"
Patatras, la crise ! en fait on sait qu'elle couvait depuis le crack des années 80 mais l'optimisme de façade était de mise. Combien de journalistes n'a-t-on pas entendus frôler l'orgasme à la lecture de l'indice Dow-Jones ou du CAC 40 ?
Et aujourd'hui, des journalistes pétris d'humour viennent nous expliquer que sans industrie, c'est le chaos, sauf qu'il est vraiment très, très tard pour s'en rendre compte !
Je pense que dans quelques mois, peut-être quelques semaines, la classe politique, cheville ouvrière dans son ensemble de ce naufrage, viendra nous expliquer que si on en est arrivé là, c'est bien de notre faute malgré leurs conseils éclairés et qu'il faut leur donner les pleins pouvoirs pour leur permettre de nous sortir de là.
Misère !
Et il y aura encore des imbéciles patentés pour s'extasier.

2 commentaires:

  1. Je suis lorrain d'origine et ai comprit que les carottes étaient cuites quand on a commencé a fermer l'acier.. qu'on achète maintenant à l'Inde ..
    Ensuite, on s'est dit qu'yavait ka vendre du "service" et de la "valeur ajoutée", manque de bol, 80% des fr n'ont pas le BEPC.
    Je sais plus qui a comprit qu'on se plantait.. à cette époque où on a re-vanté le travail manuel, mais c'"tait pineutse puisque la machine a produire était déjà cassée - les carottes étaient cuites bien sur..

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  2. c'est plus facile de détruire un haut fourneau et de mettre des milliers de personnes dans la précarité que de respécialiser le même nombre de personnes.

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