Réflexions sur la repentance

Ce matin j'ai péché. Je l'avoue, lors d'un trajet en voiture je me suis laissé aller à écouter France Info. Heureusement, mon ange gardien veillait sur moi et m'a empêché de filer tout droit dans le fossé, occupé que j'étais à consciencieusement insulter mon poste radio.
En effet cette radio diffusait un reportage rendant compte de la manifestation de quelques centaines de personnes pont Saint Michel commémorant le "massacre du 17 octobre 1961". Compte tenu du facteur correcteur bien connu, ils devaient être à tout péter une trentaine mais passons.

Ces personnes, ancien manifestants "rescapés" ou descendants d 'anciens manifestants morts ou vivants (morts de vieillesse ou de maladie rassurons nous tout de suite) interrogés par le micro complaisant du journaliste de France DésInfo exprimaient leur joie de voir que leur Président, celui pour lequel "ils" ont voté comme un seul homme, reconnaitre le caractère de massacre à ce qui n'était qu'une manifestation d'un mouvement rebelle et assassin  en métropole en période de guerre, même si le terme n'a été reconnu que plus tard.

Moi, il y a juste une question qui me tarabuste.

Je suis prêt à reconnaitre le caractère légitime de la demande d'indépendance. Je trouve seulement qu'on s'y est pris comme des manches (le gouvernement gaulliste s'entend) et qu'on a envoyé au casse-pipe des jeunes Français et des gens qui nous avaient fait confiance alors qu'il aurait été plus simple de tout arrêter des 58 ou 60 au plus tard. Voire même de ne pas commencer en 54 quand Mitterrand et Mendès France tenaient les rênes du pays en 54/55 sous la IV ème.
Je suis même prêt à reconnaitre dans ma grande mansuétude et mon goût irrépressible du vivre ensemble, l'amour de mon prochain et tout le tintouin, que le FLN était fondé à organiser des manifestations de provocation sachant très bien comment ça allait se terminer, car ça ne pouvait pas se terminer autrement et que les gardes mobiles allaient avoir la main lourde au moment où le FLN les assassinait en métropole même.

Vous voyez je fais des efforts qui me coûtent un peu quand même.

Mais la question est : que font ces raclures en France en 2012 ? Il n'est pas beau leur pays ? On n'y vit pas bien dans la joie et la sérénité ? qu'est-ce qui les retient ici ? Ils n'apprécient pas la souplesse des matraques de leur police ni l'élégance du coup de pied dans la gueule du gendarme algérien ? Quand on a tant souffert ici qu'est-ce qu'on y fout entouré de Français qui ne vous aiment pas ?

Barrez vous les mecs, tirez vous les greluches laissez nous ressasser le manque que créera votre départ, entre brutes.

La police algérienne lors d'un Happening du Vivre Ensemble à Alger en février 2011.  Admirez l'élégance du strangulé tourné et la teinte légèrement violacée du gentil membre câliné par le gentil organisateur.