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dimanche 29 janvier 2012

Qui est de gauche, qui est de droite ?

Historiquement la droite c'est la réaction contre la Révolution, la "Grande", la nôtre et par extension les "réactionnaires" dans le langage des "révolutionnaires".
Si la notion de droite et de gauche naît avec la Révolution française, cette distinction prend vraiment son envol avec la naissance du bolchevisme en 17. Jusque là, la gauche était le parti des ouvriers, du prolétariat, les autres étant nécessairement à droite par simple déduction. D'où l'association effectuée par les socialistes et les marxistes : droite égale argent et la bourgeoisie, même la progressiste était nécessairement à droite .

Les communistes bolchéviques ont ensuite  placé à l'extrême droite les partis qu'on nomme "fascistes" pour mieux les ostraciser et éviter la fuite de militants alors qu'en toute rigueur c'étaient plutôt des partis frères qui partageaient beaucoup d'idéaux voisins, comme de façonner un "homme nouveau" et une "société nouvelle"  mais qui s'étaient érigés en réaction contre la révolution bolchévique. Réactionnaires, donc de droite, ça va de soit dans la bouche d'un révolutionnaire. De même qu'on sait que les vainqueurs écrivent l’histoire, ils imposent leur langage idéologique.

On  a ensuite fait  des amalgames et déduit une affiliation de la droite à une idéologie  économique, le capitalisme libéral. En vertu de l'axiome qu'a véhiculé la seconde moitié du XIXème siècle, droite égale argent, ce qui n'a aucun sens. La plupart des idéologues de droite n’étaient pas et ne sont pas des gens fortunés loin s'en faut.

Pour moi être à droite c'est être opposé à toutes les forces qui veulent détruire l'existant : la famille, le couple, l'autorité légitime, la patrie, la civilisation occidentale, la religion en tant que ciment  et modérateur social. Est à gauche le reste.Un point de vérification fondamental est que la gauche croit toujours qu'elle peut améliorer l'homme par la coercition. La société doit améliorer ses membres contre leur volonté et même le plus souvent sans leur accord. C'était flagrant sous les dictatures marxistes, mais aussi le nazisme et le fascisme, ça l'est aussi dans la quasi totalité des sociétés occidentales par la culpabilisation et le fameux "politiquement correct". Il s'agit alors de se conformer à des directives clairement exprimées ou subliminales destinées à modeler tant l'individu que la société toute entière sans bain de sang. La dictature par l'autocritique et les benzodiazépines.

La droite fait la part des choses, sait que l'homme existe avec ses qualités et ses défauts et que toute amélioration ne peut être que le résultat d'une démarche personnelle, d'une quête intérieure.

Dans cette optique le grand patronat qui est un allié objectif des forces de gauche en prônant le mondialisme et une immigration forcenée pour casser le prix de la main d’œuvre ou accroître le nombre des consommateurs est à gauche. Le libéralisme contemporain qui veut dissoudre les nations et asservir l'individu pour faire de l'argent, qui suspend tout aux "marchés" est de gauche. La gauche traditionnelle et révolutionnaire pour qui tout est mieux qu'ici, pour qui "l'autre", de préférence sectaire et basané, est le sauveur et le rédempteur reste naturellement à gauche.

Le FN depuis qu'il s'est rallié à l'avortement et à quelques autres vieilles lubies progressistes est quasiment au centre et force est de constater qu'il n'y a plus grand chose à droite. J'y placerais les identitaires et pas tous, les royalistes et non pas les monarchistes, les catholiques "intégristes" pas les culs-bénis et à condition qu'ils ne soient pas contaminés par l'altruisme élevé au rang de dogme, le catholicisme version Godefroid de Bouillon pour faire simple et à part ceux-là pas grand chose d'autre.
Mais le salut vient souvent d'une poignée d’irréductibles, il n'y a donc pas lieu de désespérer .



6 commentaires:

  1. Ton analyse est excellente. (Comme toujours)
    C'est bien vrai qu'il n'y a plus grand monde à droite (même plus Océane Le Grogneux !!!) et qu'une poignée d'irréductibles... (on peut rêver, ça ne coûte rien.)
    Et que le désespoir en politique est une sottise absolue...
    Et que le pire n'est jamais certain...
    Cependant l'Histoire nous a montré que malheureusement depuis la Révolution nous n'avons que très rarement été gouvernés à droite et quand ce fut le cas par des personnages un peu ou très douteux (francs-macs, alliances contre nature ou complicités peu recommandables): Napoléon III, Pétain, De Gaulle, Pompidou.
    Je ne classe à doite ni Giscard ni Chirac bien entendu.
    Plus je réfléchis à ces questions, plus le système dans son ensemble me semble in-réformable...

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  2. Je te remercie.
    Je pense comme toi que le seul moyen d'en sortir c'est que ça casse, mais après qu'y a t'il ?

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  3. Bonjour gentils damoiseaux..et gentes dames,il doit bien y en avoir parmis de fidéles lecteurs voir blogueurs..
    j'ai vu sur un blog il y a peu,digne d'interet comme le vôtre,quelques scenarios possibles quant a un "aprés",aprés une "cassure",je vous mets le lien sous forme de mot clés qui seront bien utiles je pense pour retrouver ce site: declinisme autopsie d'une civilisation;voilà,je crois qu'en tapant ceci dans google plus "blog" ou site avec,vous trouverez..j'ai apprecier le possible scenario: "francoslavie",qui me semblerait le plu probable suite a un "aprés cassure"
    Bien a vous,merci au webmaster si ce commentaire simpliste,passe :)
    S'il n'est pas retenu,je ne lui en tiendrais pas rigueur :)
    Dom.

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  4. La francoslavie pourrait être une alternative supportable, mais je crois que le plus grand et le plus nombreux des peuples slaves va avoir lui-même énormément de travail à réaliser pour survivre dans les 30 ans qui viennent.

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  5. Excellent !! J'avais raison d'avoir hâte de vous lire !!

    Vous completez parfaitement mon point de vue.

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  6. vous êtes bien aimable, pourtant vous croyant plutôt financiaro-libéral, ce billet n'est pas vraiment tendre avec vous ;-)

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