Après avoir montré que l'origine de l’État ne se situait pas dans une extension de la famille mais au contraire dans le principe d'autorité né de la sortie de l'individu mâle du domaine des femmes vers celui des adultes virils c'est à dire des guerriers et des chefs . Evola nous montre l'opposition entre l'Etat et la société ou la nation :
L’État se trouve sous le signe masculin,, la « société » et par extension, le peuple, le demos, sous le signe féminin. Il s'agit, là encore, d'une vérité des origines. Le domaine maternel, dont se distingue le domaine politico-viril fut également conçu comme le domaine de la Terre Mère et des Mères de la Vie et de la fécondité, sous le pouvoir et la protection desquelles se développaient les aspects physiques, biologiques, collectivo-matériels de l'existence . Le fond mythologique que l'on retrouve toujours est celui de la dualité entre les divinités lumineuses et célestes du monde proprement politique et héroïque et les divinités féminines et maternelles de l’existence « naturelle » chères surtout aux couches plébéiennes. C'est ainsi que dans la Rome antique, la notion d’État et d'imperium – de puissance sacrée – se rattachait étroitement au culte symbolique des divinités viriles du ciel, de la lumière et du monde supérieur opposé à la religion obscure des Mères et des divinités chthoniennes ; Une même ligne idéale relie les thèmes que nous avons retrouvés dans les communautés primitives, avec leurs sociétés d'hommes, au filon central, lumineux, de la tradition olympiano-étatique du monde classique et de toute une série de civilisations supérieures indo-européennes.
Plus loin l'auteur nous montrera que ce à quoi l'on assiste actuellement, qu'il avait déjà vu, n'est rien d'autre qu'une « démasculinisation » de la société, le basculement s'étant fait au moment de la révolution française. C'est particulièrement flagrant si l'on s'intéresse aux symboles et au langage utilisé enfants de la Patrie, la nation, la république etc.
A l'éclairage de ce qui précède, il est difficile de ne pas voir que le mariage homosexuel s'inscrit tellement bien dans cette démarche qu'on peut en vouloir à mort à ceux qui se prétendent les chefs de la droite de ne pas avoir vu le coup venir ou de s’être tus par pure lâcheté.
La phrase de Churchill est souvent citée en ce moment, mais ça vaut le coup de la répéter, « Vous avez voulu éviter la guerre au prix du déshonneur. Vous aurez le déshonneur et vous aurez la guerre.
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