La suite sur AtlanticoL’arrêt de Karlsruhe devrait ainsi prendre une place dans l’histoire, à l’instar de la chute du mur de Berlin, comme la fin d’une expérimentation économiquement contre-nature et radicalement antidémocratique de près de 40 années : l’union économique et monétaire.
La zone euro, économiquement infra-optimale et antidémocratique.On ne soulignera jamais assez combien l’euro est est un handicap économique pour la plupart des pays qui en sont membres, sauf principalement l’Allemagne. En effet, d’une part la situation de changesfixes donne l’occasion à l’Allemagne de profiter commercialement toujours plus profondément de son avantage en terme de compétitivité-prix aux dépens de ses partenaires de la zone euro, sans qu’aucun mécanisme ne permette un réajustement des soldes extérieurs. D’autre part la gouvernance de l’union économique et monétaire a retiré àl’Etat ses deux principaux outils de politique économique, les politiques monétaire et budgétaire, qui se retrouvent « stérilisés » au niveau européen.
La politique monétaire, unique, interdite de coordination avec les gouvernements et soustraite au contrôle démocratique des peuples par l’idéologie inacceptable de « l’indépendance » des banques centrales, est structurellement inadéquate pour la plupart des Etats de l’euro. Sesobjectifs statutaires ont de surcroît été réduits le plus strictement àla seule stabilité des prix, excluant ainsi le soutien à la croissance et la recherche du plein emploi, auxquels pourtant contribuent l’ensemble des autres banques centrales de la planète.
La politique budgétaire de chaque Etat, elle, n’existe plus, complètement entravée sous l’accumulation des contraintes et handicaps financiers dirimants qui lui ont été imposées depuis 1992. La première d’entre elles est le piège de la dette, artificiellement créé et entretenu à travers l’interdiction maastrichtienne de financement monétaire des Etats, qui sert directement à assurer la valeur de la rente au détriment de l’emploi et qui entretient un climat de crise permanente.
L'article est assez long mais pour qui n'est pas saoulé par la matière monétaire, il est intéressant ..
Pour les autres je vous le résume : en matière monétaire, le pire est à venir pour cet automne, avec la désagrégation de facto de l'Euro.
Globalement je suis persuadé que ce sera un bien mais le retour vers une certaine forme de liberté va être extrêmement douloureux.
Personnellement je ne vois pas comment l'UE pourrait survivre à la crise de la coronavirose, à la crise monétaire et à la crise sociale résultante de ces deux crises .
Enfin une bonne nouvelle !
RépondreSupprimerDepuis le temps que j'attends le retour au franc ! Cet euro soi-disant "pratique" pour le voyageur n'a été qu'une belle arnaque pour le consommateur et un handicap plus ou moins important pour chacun des pays. Cela risque tout de même d'être douloureux comme vous l'écrivez.
La France l'Espagne et l'Italie vont payer le prix fort mais au bout il devrait y avoir la lumière
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