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lundi 7 mai 2012

Mémoire

Pour qui a connu l'arrivée de Mitterrand au pouvoir en 1981, cette victoire de Hollande apparait complètement factice.
La "joie" orchestrée place de la Bastille n'a pas grand chose à voir avec le délire de 1981.
La gauche d'alors revenait au pouvoir après plusieurs décennies et la joie de ses membres était réelle. Les caisses étaient pleines et l'esprit de 68 n'était pas bien loin. On croyait encore que les mots pouvaient changer la vie.
Deux ans après le réalité est venue rattraper le rêve. Les "nouveaux pauvres" l'explosion du chômage ont montré le prix à payer pour les utopies.
C'est à ce moment là que j'ai compris que les Français étaient vraiment des bourrins. J'avais vécu 81 comme une insulte, 83 fut une honte. J'avais l’excuse de l'âge, chaque génération ne redécouvre-t-elle pas les règles ?
Le Chiraquisme de la cohabitation 86-88 puis la réélection en 88, m'ont conforté dans cette idée qui ne m'a plus quittée.

Aujourd'hui, je comprends parfaitement l'espoir d'une génération qui a l'impression (factice) d'être privée du pouvoir depuis 95. Par contre les caisses sont vides, le chômage se porte bien, le boulot part ailleurs tandis que les bateaux et les avions débarquent par tombereaux de la main d’œuvre  bidon dont nous n'avons plus besoin depuis plus de 20 ans.

En fait cela tout le monde le sait très bien y compris ceux qui font semblant de ne rien comprendre et à commencer par les plus intéressés, nos auto-invités et les hommes politiques qui leur facilitent la tâche.
C'est pourquoi cette pseudo  joie est complètement fausse.

Il se trouve que j'étais à la foire de Paris aujourd'hui . On y voit beaucoup de monde y compris des divers et je vous recommande le pavillon "richesses du monde". Là on doit dire qu'on est vraiment riches !
Bref, je passais un moment devant un podium où un groupe antillais cherchait à chauffer l'atmosphère et où une dame antillaise tentait de lancer les spectateurs sur le résultat de l'élection sans le dire tout en le disant. La réaction de la foule, pourtant composée en grande partie d'ayants-droit, était juste polie alors qu'en 81 ils se seraient peut-être mis à casser les chaises comme dans un concert de rock.

Bref "le peuple de gauche" croit qu'il devait reprendre le pouvoir, mais lui-même ne croit plus aux miracles.

On se demande vraiment comment tout cela va tourner .

7 commentaires:

  1. memento mouloud7/5/12 23:40

    Pas de panique, Paul-Emic, Jean-Marc Ayrault circule en camping-car d'après ce que j'ai lu dans Marianne, avec Hollande on aurale tandem le plus chiant jamais rencontré à la tête de l'exécutif. Les français encaissent beaucoup de choses mais de s'emmerder à ce point, j'en doute

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  2. Hollande est un homme hors du temps, c'est le héros triste du système qui s'auto-alimente, il ne représente rien, ni lui-même qui a renié sa famille, ni les français qui voient déjà les cornes pousser sur leurs têtes... Comme tu le dis bien, le Français est fatigué et attend sa mort prochaine.

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  3. Je sais que le réveil peut être parfois brutal, mais plus le temps passe, plus je doute. Le veau est apathique.

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  4. Mitterrand en 1981, élu dans l’allégresse générale, internet n'existait pas encore et son image, nimbée de l'aura du renouveau alors que Giscard ne semblait plus être en phase avec le peuple français, est l'unique cause de son triomphe. Le réveil bien que pénible n'a pas servi de leçon à nos compatriotes, que l'élection du nouveau président n'ait pas suscité autant de ferveur que celle de son "illustre" prédécesseur, quelle importance! Il a été plébiscité par le peuple, vox populi, vox Dei. Peut-on encore espérer une petite lueur d'espoir en juin?.

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  5. d'expérience, les Français votent pour le camp du nouveau président, maintenant, il y a toujours une première fois ...

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  6. "Anonyme blh a dit...

    Hollande est un homme.."

    et il se pavane avec sa roturière.. même Sarko avait la décence, non pas de ne pas divorcer, mais au moins d'être marié.

    Un exemple pour la famille "recomposée" ?

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  7. il est bien pire moralement que ne le laisse présager sa tronche de fonctionnaire quinquagénaire.

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