Que restera-t-il donc ?

Comme les choses vont, il y a de plus en plus de probabilités que Hollande remplace Sarkozy dans 10 jours.
On aura vite oublié Sarkozy, tant les évènements vont ensuite se précipiter. Nous allions à grand train vers le précipice, on va vite se rendre compte que nous n'y allions qu'au pas et que le précipice est bien plus près encore que ce que l'on imaginait.

Il est donc légitime de se demander ce que nous aura laissé Sarkozy.
Au delà de réformes fiscales par définition fugaces et volatiles puisque chaque année tout peut être remis en cause, que reste-t-il ?

Pour ma part je vois l’immixtion dans l'espace politique  des musulmans en tant que communauté constituée et non plus en tant qu'individus ayant vocation  à devenir Français ou à repartir un jour. C'est désormais la communauté qu'il faut prendre en compte, situation que les plus optimistes de leurs imams n'auraient jamais imaginé voir arriver si tôt en la payant si peu cher. La France s'étant constituée autour d'un noyau central matérialisé  d'abord par le pouvoir royal, puis par la République centralisatrice, ce changement marque de fait la disparition de la France. Il existe toujours une entité qui croit s'appeler France, mais ce n'est plus qu'un canard sans tête. Que survienne un évènement grave et tout volera en éclats.

Je vois aussi, la complète inféodation de la France à l'OTAN, c'est à dire aux USA. La France a pendant 60 ans freiné des quatre fers pour ne pas devenir un vassal des USA. Allié parfois inconditionnel, certes, mais pas vassal. En deux ans l'affaire était bouclée. Pour prix du sang, comme dans la mafia, il nous a fallu verser celui de nos soldats dans une guerre qui ne nous concernait pas contre un peuple pour lequel nous n'avions aucun grief et qui nous ignorait superbement. En remerciement nous n'offrons plus aucun intérêt aux yeux des USA, puisque nous sommes rentrés dans la meute des suiveurs.

Je vois naturellement une  inféodation, pire, une dilution programmée dans une Europe a-démocratique, une espèce de guilde des marchands, à laquelle nous avons cédé la quasi-totalité de notre souveraineté et de nos pouvoirs après nous être débarrassé de tout notre or. Rien ne se décide plus ici et Sarkozy ou Hollande cela ne changera rien. Seule une sécession pourrait remettre les choses d'équerre, mais a-t-on déjà vu un fromage blanc prendre la tête d'une révolte ?
Pour bien nous arrimer, nous sommes désormais liés par des accords de dette automatique qui pourraient nous saigner à blanc à la première incartade. Toujours dans l'esprit de montrer à nos ennemis germaniques que nous étions au moins aussi européens qu'eux, contrairement à eux, nous n'avons prévu aucune mesure de sauvegarde. Le Royaume Uni n'en n'étant pas, ces accords ne lient en réalité que nous et les petits pays.

L'histoire retiendra qu'en l'an 2012, le dernier président de la France a été remplacé par le premier gouverneur  des provinces de l'Ouest de l'Empire Commerçant Germanique après avoir bien œuvré à la destruction de ce pays ancien et glorieux mais qui constituait un obstacle à la constitution de l'Ordre Commerçant mondial.