Voilà qui augure bien du quinquennat de l'ami Mollette si celui-ci venait à gagner cette élection.
Ceci illustre parfaitement notre théorie qui est que l'élection présidentielle n'est pas un scrutin uninominal à deux tours basé sur le suffrage universel mais un système bien plus complexe et bien plus hypocrite, une mascarade à trois tours, où le premier tour, le plus important puisqu'il détermine la suite est constitué par un vote public et impératif en vue de l'habilitation des pré-candidats à postuler à la candidature. Une sorte de vote à main levée, même si cela se déroule par correspondance. Le fautif pourra être ainsi désigné à la vindicte populaire. Nous ne sommes pas des héritiers de 1789 pour rien !
Le système dispose ainsi de tous les moyens d'écarter les candidats ne répondant pas aux normes qu'il s'est lui même fixées sans aucune participation du corps électoral. L'électeur, de plus en plus, ne sera là que pour valider des choix établis ailleurs.
On a constaté qu'au fil des années cette procédure se raidissait en même temps que montait dans les médias et le milieu politique une sorte de morale de pacotille (dite des bisounours) basée sur les bons sentiments et sur des rappels à des évènements intervenus il y a 65 à 70 ans, rappels d'autant plus fréquents qu'on s'éloigne des évènements en question et qu'on simplifie à outrance l'histoire (cf le cas de Guy Môcquet militant communiste donc de facto pro-allemand en 1940 lors de son arrestation, devenu après la rupture entre l’Allemagne et l'URSS en 1941, un "résistant").
On ferait bien mieux de revenir à l'élection d'un président potiche par des Grands Électeurs, le véritable détenteur du pouvoir étant alors, comme dans quasiment toutes les démocraties occidentales, le chef de la majorité parlementaire.
Dans notre système les candidats politiques sont exfiltrés, si je puis dire, dans la mesure où ils sont dérangeants, restent les candidats folkloriques, les candidats 100% estampillés système, ceux qu'on a acceptés par crainte de mouvements d'exaspération des électeurs et l'inévitable candidat repoussoir, indispensable au bon fonctionnement de la démocratie occidentale représentative.
Tout cela constitue un jeu dont le but est de substituer un candidat correct à un autre candidat correct. Le cocu c'est l'électeur puisqu'il n'y a aucune chance que quoi que ce soit ne change.
Toutes proportions gardées, sous nos yeux s'établit un système aussi pérenne que la féodalité.
L'ami mollette n'invente rien, la censure et la conformité aux idées dominantes resteront toujours un moteur de civilisation.
RépondreSupprimerLe grand Louis XIV ne fut pas moins sevère envers ceux qui contestaient son pouvoir, même plus, et c'etait la garantie d'un gouvernement stable.
Dites-vous bien que si j'etais au pouvoir, je ne permettrais pas à flamby ni à Melenchon ni à pas mal de pekins de parler, et ils seraient condamner à des travaux d'interets généraux pendant lesquels ils ne pourraient déverser leurs billevesés qu'à leurs pelles...
Et des fois je me crois extrémiste :-)
RépondreSupprimerPlus que l'autorité absolue, ce que je conteste c'est l'hypocrisie absolue du système.
Rappelons nous quand même que l'autorité de louis XIV a contribué à couper l'aristocratie de sa base et en moins d'un siècle a généré la révolution que l'on sait dont nous n'avons pas encore fini de payer les conséquences.