Tout le monde s'accorde à reconnaitre que les électeurs de MLP tiendraient en main une partie des clés de la réussite de Sarkozy au second tour.
Une partie de ses électeurs, 5à 6 % n'ont voté MLP que pour protester. Ce sont des électeurs de rencontre qui ne voteront pas FN aux législatives. Ceux là se reporteront certainement sur Sarkozy, sinon pourquoi ne pas avoir directement voté Hollande ? Au pire ils iront à la pêche, mais je ne crois pas qu'ils le feront.
Le reste on va dire 12% se partage en deux groupes à peu près égaux, les inconditionnels qui ne voteront jamais UMP sans se poser plus de question. Le reste, une partie plus raisonnée de l'électorat FN est en train de se demander s'il faut voter pour le moins pire (et pire n'est pas trop fort) ou laisser l'ex-président payer le prix de ses mensonges et de ses trahisons.
Résumons nous.
A droite
Sarkozy 27%
Le Pen part des voix reportables environ 9%
Bayrou part des voix reportables environ 6%
Dupont-Aignan 1,8%
total environ 44% des électeurs actuels
A gauche
Hollande 29%
Melenchon 11%
Bayrou 3%
Poutou 1.15%
Joly 2.3%
total 46.5% des électeurs actuels
Ce qui fait qu'au total on va plutôt se retrouver dans un rapport 51,5/48,5 en faveur de l'ami Mollette que devant une déferlante 56/44 comme le disent certains médias qui prennent leurs désirs pour des réalités.
Rien n'est perdu sur le papier pour Sarkozy mais il faudrait qu'il convainque plus des 2/3 des électeurs FN qu'il a changé et surtout qu'il conduira une politique nationaliste sincère. Autant demander au loup de la fable de se faire dévorer par l'agneau
Dire qu'il aurait fallu que Sarkozy s'ouvrît un peu plus à droite pendant ces 5 ans passés et qu'il respectât sa parole pour que cela ne lui arrivât pas. Mais sans doute était-ce hors de portée du personnage.
A quoi lui ont servi les Frédéric Mitterrand, Eric Besson et Fadela Amara à part exaspérer ses éventuels alliés ? Pour un président de "droite", la réélection ne peut en aucun cas se jouer à gauche. Elle se gagne nécessairement au centre et à l'extrême droite.
Cruel dilemme, il faut être réaliste, une partie de l'électorat de MLP n'est que le symbole du rejet de la politique de N.S et il n'est pas certain qu'elle puisse concrétiser son acquis lors des législatives. L'espoir d'une implosion de la droite UMP avec une refonte plus radicale me semble encore aléatoire. La plupart des caciques de droite n'étaient-ils pas disposés à voter FH pour contrer MLP en cas de duel au second tour.
RépondreSupprimerles méandres de la politique et la versatilité des électeurs risquent de nous réserver de mauvaises surprises.