Les avancées du Droit !

Avant on disait l'inculpé ou l'accusé, puis Badinter est passé par là et s'est rendu intéressant en traduisant ces mots d'origine latine pour en faire un "mis en cause", expression horrible et qui n'apporte rien du tout. Mais bon, c'était l'époque où le socialisme triomphant vidait les caisses, remplissait les squats et mettait sur le pavé les premiers Français de la classe moyenne. La novlangue remplaçait le français et "nik ta mère" barbouillé sur un mur sale était élevé au rang d’œuvre d'art. O tempore ! O mores !

Puis dans un soucis Ô combien louable de préservation de la présomption d'innocence, on s'est mis à parler du présumé coupable tant que le dernier jugement issu de la dernière cassation n'avait pas été rendu, quand bien même le présumé coupable aurait été arrêté alors qu'il égorgeait sa victime ou retirait son membre encore humide des parties intimes de sa victime non consentante. On n'a quand même pas osé le présumé mis en cause mais on sentait que ça frétillait pas très loin. La diffamation est une vilaine chose et les journalistes, courageux , que dis-je intrépides, mais pas téméraires quand même, tenaient à protéger leurs arrières pourtant souvent bien  accueillants.

Puis la terre a tremblé, le soleil a eu un sursaut dans sa course, Yahvé a toussé et DSk a été interpellé par les détectives new-yorkais alors qu'il fantasmait sur la croupe, supposée accueillante, d'une hôtesse d'Air France, après qu'il avait honoré une domestique de son vier présidentiable. La misérable, même pas reconnaissante !

Alors la plaignante est devenue présumée victime des fois qu'elle leur fasse un procès à ces journaleux pour avoir voulu attenter à son honneur de pouffiasse consentante voire provocatrice !