La mort de Ben Robur le Conquérant.

Si les Navy Seals ont fini par avoir la peau de Ben Laden, c'est sans doute qu'il ne servait plus à rien pour les Américains de le maintenir en vie. Le besoin de méchant universel a-t-il cessé, à moins que l'on veuille désormais faire endosser ce lourd manteau à quelqu'un d'autre dont on pressent peut-être qu'il vendra chèrement sa peau ? Bachar El Assad par exemple ?

On sait que Ben Laden avait déjà été dans la ligne de mire d'un tireur d'élite il y a quelques années, malheureusement le tireur n'était pas américain mais français et la Maison Blanche n'avait pas donné son accord au tir. Un tel trophée ne pouvait pas revenir aux Froggies et puis il pouvait toujours servir.

L'architecture d'Al Qeida a déjà été décrite et j'écoutais avec  amusement ce matin un journaliste expliquer comment l'organisation avait été décapitée, mais oui qu'on ne pouvait pas dire qu'elle n'était plus dangereuse.
Une sorte d'Hydre de Lerne ?
En fait si Ben Laden inspirait probablement les différentes mouvances qui se réclament de lui, c'était essentiellement sur le plan idéologique, pas sur le plan des actions sur le terrain. Or s'il y a d'une chose dont ne manque pas le monde musulman c'est de prêcheurs déjantés.

Sur ce plan je ne pense pas que l'on assistera à une évolution marquante ces prochaines années. J'entends  marquante dans le sens de l'apaisement.
Enfin et pour conclure sur le sujet de ce qui confine au non-évènement, n'en déplaise aux fêtards de Lafayette Square à Washington, Ben Laden était logé depuis plusieurs mois, au moins sept à ce que l'on sait, ce qui  parait vraiment très long lorsque que l'individu à éliminer est si dangereux selon la réputation qu'on lui prête. Et puis mort, il ne pourra plus rien dire.