Il règne sur cette fin d'été comme une odeur de naufrage, Les mouettes crient à la bonne aubaine, les fûts, cordages, bidons, flottent et commencent déjà à s'éparpiller, on distingue encore, dans un gros bouillon la dunette arrière de ce qui fut un beau vaisseau, et tout en haut un petit homme replet, l'air fatigué qui lance des "moi président" étouffés comme des borborygmes . Tout à côté, s’agite une espèce de chat mouillé maigre comme une haridelle qui bondit d'un bord à l'autre en criant qu'il sent l'extrême droite venir.
Le reste des membres de l'équipage flotte épars autour du bouillon qui en avale un de temps en temps, discutant du moyen d"éviter le récif qui pourtant les a déjà coulés.
C'est joliment dit et tristement vrai.
RépondreSupprimermerci
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