Prière pour la France

La polémique du jour, c'est "la prière pour la France" à l'initiative du cardinal André Vingt-Trois, président de la Conférence des évêques de France, qui l'a rédigée afin qu'elle soit reprise, en ce jour de l'Assomption, dans chaque paroisse.
Aussitôt la "bien-pensance" monte au créneau, y voyant une attaque contre le mariage des homosexuels (entre eux faut-il le préciser...) et l'euthanasie.

La presse, organe de destruction des nations et de la société, se demande "si c'est bien dans le rôle de l’Église de remettre en cause le mariage des homosexuels". Qui d'autre alors ?

Un exemple de la violence de l'attaque catholique :

• Nous demandons simplement un débat sur le changement de société que provoquerait cette réforme.
• prier pour ceux et celles qui ont récemment été élus pour légiférer et gouverner, afin que leur sens du bien commun de la société l'emporte sur les requêtes particulières
• C'est une rupture de civilisation de vouloir dénaturer le mariage

Quasiment un retour à Vichy à l'entendre ou à la lire.

Puisque ces gens de gauche sont si friands de liberté et de grandes idées, il est étonnant que pas un seul ne se demande en quoi l’État aurait le moindre droit de s'immiscer dans la vie des gens pour autoriser, ou interdire, leurs pratiques sexuelles ou maritales. Si une organisation a bien quelque chose à dire sur le sujet, du moins pour ses fidèles,  c'est bien la religion, composée a priori de volontaires ayant adhéré à une foi, avec un énorme bémol pour la religion musulmane dont le droit de sortie est exorbitant.
C'est le rôle des responsables religieux de rappeler aux gouvernants qu'on ne peut faire tout et n'importe quoi au nom d'une majorité d'électeurs, majorité d’ailleurs toute relative, comme nous l'avions montré au moment des élections.
Le seul rôle que l'on peut reconnaitre à l’État c'est la protection des faibles comme les enfants, les vieillards et les malades. A ce titre, toute loi permettant l'adoption d'enfants et surtout leur éducation par des couples d'homosexuels en particulier masculins et la mise à mort de personnes devenues inutiles par le fait de leur âge ou de leur maladie, devrait être absolument proscrite.

Concernant les enfants, ce n'est qu'en cas de défaillance de l'entourage des enfants que l’État  devrait avoir un rôle à jouer, tirant sa légitimité de ce que, l’État, garant de la pérennité de la société qu'il représente, est également tenu de veiller, au minimum, à la survie morale et matérielle des moyens de sa perpétuation. Fini les enfants que l'on enlève à leur tante ou leur grand mère pour les confier à des étrangers, demain, un couple d'homosexuels à la recherche d'un petit garçon via la DDASS.

De même pour l'euthanasie, je trouve autant déplorable d'empêcher quelqu'un de conscient de choisir sa mort, que d'établir par une loi, fixant dans le détail et malgré tout imparfaitement, les modalités qui permettront de se débarrasser du grand-père encombrant. Il me parait aberrant et terrifiant d'aller obtenir un "bon à tuer" auprès d'un fonctionnaire d'une sous préfecture, entre les demandes d'asile et les permis de conduire.
Non monsieur ce n'est pas ici, c'est le guichet 4 mais il est fermé de midi à deux, prenez un ticket et patientez en salle d'attente ... 
Je frémis rien qu'à l'évocation de cette scène peut-être ordinaire dès l'année prochaine.

Alors malgré ses faiblesses, bien que l'on sente que les évêques de France ont du mal à briser les chaînes qui les lient au système, nous soutenons cette initiative, car l'attitude de l’Église de France, ces dernières années, décennies même, a souvent été décevante. Pour une fois qu'un pas est de nouveau fait dans la bonne direction.