Le candidat d’En marche ! s’aligne sur la droite autoritaire : faire exploser le Code du travail en un été à coups d’ordonnance.
Source LHumanité.frLe vrai Macron commence à sortir du bois. À mesure que l’échéance électorale se rapproche, le candidat d’En marche ! est forcé de dévoiler un peu plus clairement ses intentions, quitte à se contredire, et à révéler au grand jour l’imposture de sa « marque » politique. Ainsi, hier, dans un entretien au JDD, l’ancien ministre de l’Économie a été invité à détailler ses premiers mois au pouvoir s’il était élu. Et pour la première fois, il a divulgué son intention de gouverner par ordonnances pendant l’été. Emmanuel Macron souhaite en effet introduire « un projet de loi d’habilitation pour simplifier le droit du travail et décentraliser la négociation ». « Il s’agit de donner plus de place à l’accord majoritaire d’entreprise ou de branche, d’une part, d’encadrer les décisions des prud’hommes, d’autre part », prévient-il. Soit une amplification de la loi El Khomri, imposée sous le quinquennat Hollande à coups de 49-3. Pour éviter une mobilisation syndicale et citoyenne et enjamber le Parlement, il compte « procéder de manière rapide et efficace » en procédant par ordonnances. Or cette pratique est une vieille marotte de Jean-François Copé, reprise par François Fillon pendant les primaires de la droite. Une solution expéditive, rendue possible par l’article 38 de la Constitution, qui consiste à imposer des textes au Parlement, sans qu’ils aient été débattus, ni amendés. Même Nicolas Sarkozy avait mis en garde ses amis de la droite contre une telle méthode. « Il est quand même curieux de dire en juin aux Français (à l’occasion des élections – NDLR), après avoir été élu en mai : “Donnez-moi une majorité pour réformer le pays”, et dire ensuite aux parlementaires : “Vous ne servez à rien, on va faire ce que vous n’êtes pas capables de faire” », raillait alors l’ancien président de la République. Pas de quoi faire douter Emmanuel Macron, qui reprend sans honte cette pratique convoitée par la droite autoritaire. Pour celui qui promet sur le papier « une révolution démocratique », cette proposition ne manque pas de sel. D’autant qu’elle est absente de son programme officiel. Ainsi, dans le chapitre « Une démocratie rénovée », le candidat ne fait nulle mention de l’usage des ordonnances, mais prévient qu’il généralisera la procédure d’urgence des textes législatifs. Autrement dit : un parlement fantoche, spectateur impuissant des lubies d’un petit César aux manettes de l’État.
Qui aurait pu croire, à commencer par moi-même que je citerais un jour un article du honni journal L'Humanité ?
Pourtant son analyse est globalement bonne, bien que l'auteur de l'article ne perçoive pas vraiment que les limites droites/gauche sont en train de changer rapidement. Comme nous disent les journalistes, "le paysage politique est en pleine recomposition".
Il attribue à la droite autoritaire, des positions sociales que n'a pas la droite qu'il qualifierait d'extrême et ne relève pas que le boursouflé Macron est soutenu par une grande partie de la gauche et du centre qu'on peut qualifier de tous les noms d'oiseaux mais pas de celui de droite autoritaire.
C'est donc que la ligne de fracture ne correspond pas à l'ancienne ligne de fracture droite/gauche.
Non pas que Macron ne se situe pas à gauche, ne parle-t-il pas de progressisme à chaque bout de phrase, n'a-t-il pas enfourché les vieux dadas de la gauche comme la défense de l'immigration, la "lutte contre le racisme, l'anti-sémitisme" et toutes ces vieilles lunes. Mais Macron c'est en réalité le retour ou le recours au libéralisme le plus pur, le plus dur devrait-on dire tant en matière économique qu'en matière sociale et sociétale, idéologie de gauche. Macron c'est Mai 68, que la gauche ne peut pas ne pas revendiquer, c'est l'homme seul face à la société que ne peuvent renier ceux pour qui la Révolution est l'alpha et l'oméga de la France.
Quand on gratte un peu on s'aperçoit que la gauche, la droite n'ont jamais été ce que l'on croyait y trouver et que ces réalités sont changeantes.
Les ouvriers, les salariés aujourd'hui, sont de fait profondément conservateurs et attachés à leur pays, aux coutumes, tandis que le peuple bourgeois peut être à la fois très conservateur mais secrète en son sein une bourgeoisie ultra progressiste cosmopolite et destructrice du tissu social (les fameux bobos entre autres).
Pendant plus d'un siècle la gauche prolétaire c'est à dire les ouvriers dans un premier temps puis plus généralement les employés et les salariés y compris les fonctionnaires se sont littéralement fait cocufier par la bourgeoisie libérale et libertaire qui s'en est servi comme chair à canon et idiots utiles.
Le parti communiste à joué dans ce cocufiage un rôle de premier plan.
La gauche a joué et continue de jouer la solidarité de classe pour justifier et même appeler à l'immigration débridée que d'ailleurs leur promet Macron. Or cette immigration très marquée religieusement, par une religion qui ne prêche pas vraiment le vivre ensemble, n'a qu'un seul but, détruire le salariat autochtone pour faire baisser le coût de la main d'oeuvre et secréter des profits encore plus grands aux grands groupes le plus souvent multinationaux. En clair la gauche prône une attitude sociale d'auto-destruction.
L'abaissement des frontières ne profite en rien aux salariés, la destruction de tous les acquis sociaux et plus généralement du code du Travail ne vise qu'une chose à terme, mettre le salarié seul face à son employeur comme l'avait prévu la loi Le Chapellier de la Révolution. C'est ce que nous promet Macron et très vite dès cet été, par ordonnances .
Dans ces conditions, je respecte Jean Luc Mélenchon, comme la CGT ou FO qui s'ils ont nos adversaires ont refusé d'appeler à voter Macron pour rester cohérents avec leur idéologie et je ne peux que considérer comme un bal de cocus les gesticulations d'une CFDT ou de l'UNSA, d'un PC, d'un PS, d'un PLR appelant à voter Macron qui leur fera pleurer du sang dès l'été pour prétendument faire barrage à une menace imaginaire .
"Source LHumanité.fr
RépondreSupprimerQui aurait pu croire, à commencer par moi-même que je citerais un jour un article du honni journal L'Humanité ?
Pourtant son analyse est globalement bonne, "
Que le PCF demande de voter Macron a qq chose de surréaliste.
Idem Mélanchon "anri capitaliste".. je rêve ;)
C'est complètement surréaliste, ça montre à quel point les valeurs se sont perverties, à quel point le langage s'est inverti, à quel point notre monde mérite un grand lessivage.
Supprimer