Bruits de bottes au Nord de la Syrie : la journée des dupes.

Erdogan en difficulté politique dans son pays décide de jouer son va-tout et de commencer une guerre de nettoyage contre les "terroristes" du PKK (et plus généralement contre les Kurdes frontaliers, la proximité de la frontière en faisant ou non des terroristes.
Trump déclare qu'il va retirer des troupes de la région donnant ainsi un signal fort à Erdogan qui s'engage dans la brèche.
L'offensive démarre mais de manière concomitante, Trump déclare que finalement il ne va retirer que quelques dizaines d'hommes.
Trop tard, l'offensive est lancée. Alors Trump déclare qu'il va soumettre la Turquie à des sanctions si "elle va trop loin" . En fait on se croirait au Koweit en 91. Même technique pour piéger celui que l'on veut détruire, car les USA veulent détruire Erdogan pour "trahison".

Armée turque montant en ligne

Les Kurdes soutiennent seuls le choc mais accusent des pertes substantielles, les Turcs progressent. Les Américains abandonnent leurs positions  et leurs alliés Kurdes et Européens, carrément dans la merde - au passage ce sont ces types là qui viennent nous expliquer comment le gouvernement français aurait dû gérer la défaite de 1940.
 
Les Kurdes en désespoir de cause font appel à l'ennemi Syrien doté désormais d'une armée aguerrie soutenue par l'allié Russe.
L'armée Syrienne progresse vers le Nord, croisant au passage les éléments américains en retraite (en langage moderne on dit en voie de redéploiement).

Les Syriens occupent la ville de Minbej ancien PC du détachement de l'armée américaine..
La Russie fait savoir qu'elle ne permettra pas une guerre entre les Turcs d'une part et les Syriens et les Kurdes d'autre part, sifflant a priori la fin de la partie.

Voilà comment la diplomatie russe a obtenu le départ des éléments US qui empêchaient le déploiement des Syriens vers le Nord, la mise sous tutelle des Kurdes et la fin de toute velléité d'extension Turque significative sur la région, au prix de quelques morts Kurdes et Turcs.

Trump voulait se désengager de la région à ce qu'il dit, mais il y a fort à parier que cette brillante manoeuvre militaire passe plus pour une défaite que pour un coup de génie.

Le Russes prouvent pour le moment qu'ils ont une diplomatie hors pair qui ne pourra être mise en défaut que si Erdogan pète un plomb.Mais la diplomatie Turque est aussi d'excellente qualité, voir comment la Turquie a réussi à se rapprocher de la Russie après avoir été la cause de la perte d'un avion russe et d'un navigant.

Poutine se place désormais en maître du jeu dans la région, tous les acteurs locaux lui étant redevables à un titre ou à un autre. Quelle leçon !

On ne peut que pleurer à chaudes larmes quand on compare cela avec les clampins qui nous gouvernent, diplomates de rencontre, président sans expérience, députés godillots engoncés dans leurs préjugés, "conseillers" issus de l'immigration se  la jouant parce qu'ils ont été admis via des filières de discrimination positive .