ANGERS : LE PROCÈS DE L’IDENTITE ET DE LA LIBERTÉSource : Le bloc identitaire
Lundi 21 novembre, comparaissait au tribunal correctionnel d'Angers Benoît Couetoux, responsable local du Bloc identitaire de l'Anjou, contre lequel le procureur a réclamé 4 mois de prison avec sursis, 105 heures de travail d'intérêt général et un an de suspension de ses droits civiques.
Son crime ? Avoir manifesté, l'espace de quelques instants, avec une quinzaine de jeunes identitaires, en début de séance du conseil municipal d'Angers le 8 avril dernier afin de dénoncer l'éventuel financement sur fonds publics de la future grande mosquée d'Angers.
ISLAMOPHILIE DE LA MUNICIPALITE
Ce projet de mosquée-cathédrale avait été promis aux musulmans angevins par le maire socialiste Jean-Claude Antonini durant l'entre deux tours des municipales de 2008, alors qu'il se trouvait en ballottage difficile face à son rival UMP. Le projet est surdimensionné, deux bâtiments totalisant 4350 m2, séparés par une place centrale, comprenant salle de prière pouvant accueillir 2500 fidèles et centre culturel, couronné d'une tour (un minaret ?) frappé du croissant islamique et affichant le calendrier musulman. Le projet est situé sur un plateau dominant la ville.
L'action du 8 avril, pacifique, non violente et ludique, avait provoqué une campagne médiatique particulièrement violente, dénonçant un « commando raciste et masqué », au prétexte que les jeunes identitaires arboraient des masques de cochons. Le Maire avait aussitôt déposé plainte pour racisme, suivi par l'association des musulmans d'Angers, criant au blasphème. Racisme ? Le seul slogan repris par les identitaires était « Pas un sou pour la mosquée ».
Ce simple et bien innocent chahut avait provoqué une enquête de police déployant des moyens importants (écoutes téléphoniques, fadettes, gardes à vue) aboutissant à la mise en cause de 5 participants.
Le 21 novembre dernier, dans une ambiance tendue, se déroulait le procès de celui qui est considéré comme le « meneur » du groupe. Dans la salle d'audience, se répartissent les amis du prévenu, des hommes et des femmes de tous âges et de toutes conditions, les plumitifs de la presse locale ( Courrier de l’Ouest ) s'en indignent d'ailleurs car "contrairement à ce que l'on serait en droit de craindre, il n'y avait pas de crânes rasés, mais des hommes et des femmes manifestement bien insérés dans la société". Dans la salle, les musulmans, appelés à venir en masse, sont également présents. Que des hommes, aucune femme...
C'est uniquement contre le délit d'entrave aux débats du conseil municipal qu'est poursuivi Benoit Couetoux. Entre temps, le Parquet a en effet abandonné les charges d'incitation à la haine raciale, à l'origine pourtant du dépôt de plainte et de l'enquête qui s'en est suivie. Et pour cause : il n'y a pas eu le moindre propos raciste ou islamophobe lors de la manifestation du 8 avril. N'en déplaise à l'avocat des musulmans qui tente, lors de l'audience, de faire, sans succès, le procès du Bloc Identitaire.
UNE LOI REPRESSIVE TOUTE NEUVE
Le délit reproché au responsable identitaire est une nouvelle incrimination introduite par la loi LOPPSI-2, adoptée le 15 mars 2011, 24 jours avant les faits, elle introduit dans l'article 431-1 du code pénal un nouveau délit : « Le fait d'entraver, d'une manière concertée et à l'aide de menaces, (…) le déroulement des débats d'une assemblée parlementaire ou d'un organe délibérant d'une collectivité territoriale est puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende ». C'est la première fois que ce nouveau délit est jugé en France.
Le problème, c'est que l'action des identitaires s'est faite sans menaces, ni violences, ni insultes, de l'aveu même du directeur de la police municipale qui assurait la sécurité de la séance du 8 avril. Quant à l'entrave, il aurait fallu pour cela que la séance ait été empêchée, or elle a repris quelques minutes après, l'intervention des identitaires ayant d'ailleurs eu lieu avant que ne soit entamé l'ordre du jour de la séance. Rappelons enfin que ce n'est pas pour entrave que le maire d'Angers a porté plainte le 8 avril, et pour cause : elle était inexistante !
De l'aveu même du procureur dans son réquisitoire, c'est bien la dimension politiquement incorrecte de la manifestation identitaire qu'il fallait sanctionner. Car, selon ses termes, s'opposer au projet de mosquée, c'était s'attaquer à un sujet sensible, mettant en cause le « vivre-ensemble ».
Ce procès s'est déroulée dans une atmosphère de lynchage médiatique, le Courrier de l'Ouest, principal quotidien angevin, publiant un article haineux et n'hésitant pas à exhiber en une la photographie du responsable identitaire, avec son nom et sa profession...
Si les magistrats suivent les réquisitions du Parquet, notre camarade, père de famille de trois jeunes enfants, perdra immédiatement son emploi dans la fonction publique, du seul fait de la privation de ses droits civiques.
Rien de moins.
Délibéré le 2 janvier.
dimanche 27 novembre 2011
Islamophilie répressive.
Quand Big Brother avance enturbanné...
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