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lundi 21 novembre 2011

De quoi la gouvernance est-elle le nom ?


Constitue-t-elle une innovation institutionnelle, une nouvelle forme politique particulièrement bien adaptée à l'époque postmoderne ou bien son ascension préfigure-t-elle l'avènement d'une société post-politique, un régime sans démos appelé à se substituer à la démocratie ?
C'est malheureusement la seconde hypothèse qui est la bonne. La montée de la gouvernance, qui s'efforce de promouvoir systématiquement la "société civile" à la place du peuple est une conséquence directe de la "domination de la rationalité instrumentale du marché et de la défaite de la raison politique". Et c'est précisément dans la mesure ou elle est sournoisement antipolitique qu'elle est aussi antidémocratique. La gouvernance est une modalité technocratique et privatisée de l'action publique, un mode de coordination sociale placé d'emblée au service de la société de marché, non de la citoyenneté. La vogue dont elle jouit aujourd'hui est une preuve parmi tant d'autres que "la logique et les objectifs du capitalisme et de la globalisation néolibérale ont pris le dessus par rapport à la logique des des finalités politiques et sociales et du bien public".
Alain de Benoist  dans sa critique du livre d'Ali Karancigil La gouvernance pour ou contre le politique
Revue Éléments N°141

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