Le premier ministre Valls réagit énergiquement sur Twitter.
Ainsi Valls met en œuvre l'arme virtuelle.
A vrai dire, mon âge très mûr me permet de me souvenir que la réaction virtuelle ne date pas de Valls, ni même des socialistes.
La première fois où j'ai ressenti cette impression de malaise qu'engendre la dichotomie entre l'acte et la parole c'est sous Giscard dit Le Funeste.
C'est sous sa présidence que j'ai constaté, alors que sous ses prédécesseurs plus ou moins lointains, — il est vrai, ils parlaient français — on agissait, ou on ne agissait pas ; sous Giscard on faisait savoir que "la France réagissait vigoureusement " ou "faisait part de son extrême inquiétude", ou autre fadaises alors qu'en fait il ne passait rien . J'avais appelé pour mon usage personnel cette époque l'ère du Verbe.
Nous sommes arrivés au bout de cette logique. Quand les citoyens constatent que leur véhicule encore sous crédit a disparu en fumée et tôles noircies, Valls réagit vigoureusement ... sur Twitter .
Nous avons les hommes politiques et l'époque que nous méritons.
Ne vous inquiétez pas bonnes gens ce ne sont qu'illusions. |
Et même l'ère du verbeux.Non seulement on se contente de parler, mais dans une langue très approximative qui plus est!
RépondreSupprimerBonjour Orfeenix
RépondreSupprimerC'est d'ailleurs effarant. Je travaille avec des gens qui ont une génération de moins que moi et d'origines diverses. Le champ sémantique qu'ils utilisent est vraiment réduit. Je suis parfois obligé d'expliquer des expressions idiomatiques qu'ils prennent au pied de la lettre comme "ça sent le sapin" ou "à qui le dis tu" .