Chirac décédé

Sujet bateau, mais comment ne pas parler du décès de celui qui à tort a incarné la droite pendant tant d'années.
Chirac mort, je dis bon débarras. Sa mort physique ne fait que suivre sa mort politique intervenue lors de son AVC alors qu'il était président de la ripoublique.

Homme de gauche, ancien sympathisant communiste, peut-être fils d'un Républicain espagnol, Chirac a fait sa réelle entrée en politique à l’occasion du décès de Georges Pompidou en 1974.
Il a alors trahi son camp au profit de Valéry Giscard d'Estaing afin d'obtenir un poste de premier ministre. Il le trahira  ensuite en 1976 et appellera secrètement les militants de son parti à voter contre Giscard lors de l'élection présidentielle de 1981 amenant ainsi la victoire de Mitterrand et le début véritable de la plongée de la France vers l'abîme.
Pendant ces deux ans comme premier ministre, il sera à l'origine de tout ce qui nous a mené à la catastrophe actuelle : le regroupement familial donc l'immigration de colonisation, l'avortement qui a permis l'appel d'air à l'immigration. En fermant tout dialogue avec le F.N. et en refusant les reports de voix au second tour, il a contribué à vider la droite de sa substance, celle-ci se transformant en un parti national libéral de plus en plus libéral et de moins en moins national.

Il sera le premier ministre de Mitterrand pendant la cohabitation, contribuant ainsi à vicier l'esprit de la Vème qui voulait que Mitterrand démissionne après avoir été incapable de former un gouvernement en mesure de gouverner. Ce manque de vison politique, cet entêtement borné conduira le vieux renard a être élu une seconde fois et à vivre une seconde cohabitation avec cette fois-ci, l'ami de trente ans de Chirac, Balladur. Les premières quatorze années perdues pour la France.
Ce qui nous conduira ensuite à une lutte fratricide entre les deux compères, donc au sein de la "droite",  pour la présidentielle.
Élu, il ne fera pas dissoudre l'assemblée tout de suite, attendant d'être assez impopulaire pour le faire et subissant ainsi une cohabitation, lui aussi. Sept autres années de perdues . Une génération de fait !

Il sera réélu, avec un score de président africain, aux cris de "plutôt le voleur que le facho" mais son second mandat sera cette fois-ci marqué par un AVC qui le fera de facto entrer dans le domaine des ombres, l'effectivité du pouvoir étant assurée par son épouse, sa fille et le premier Ministre, Villepin. Cinq ans de plus de gaspillés.

On ne s'attardera pas sur les magouilles commises à la mairie de paris, car malgré cela, Paris sous Chirac c'était autre chose que le foutoir bordélique qu'est devenue la ville sous des maires socialistes.
En étant toutefois condamné, il entre dans l'histoire comme le premier président condamné pour magouilles financières.

Ce qu'on peut reprocher à Chirac c'est d'avoir parfaitement réussi à dissocier la droite des notions de nation et de patrie et d'avoir empêché toute réflexion politique combattante  en n'en faisant qu'un parti de bourgeois libéraux qui se sont empressés ensuite de passer à gauche. En fait il n'aurait pas agit autrement s'il avait été un agent communiste placé au sein de la droite pour l'empêcher d'être efficace et qui peut objectivement, au vu de son bilan et de son histoire, affirmer que ce n'était pas le cas ?