On décrit souvent la Vème, comme un
régime « monarchique présidentiel » ce qu'elle est un
peu ou comme un régime présidentiel ce qu'elle n'est pas.
En fait la forme des institutions n'a
que relativement peu d'importance, ce qui est important c'est la
manière dont la constitution est appliquée et la « tradition »
qui en découle.
Ainsi le Président est Chef des Armées
alors que le Premier Ministre et le ministre de la Défense sont en
charge de la Défense dont les Armées ne sont qu'une partie.
Néanmoins, le Président fait la pluie et le beau temps en la
matière quand il a une majorité à l'Assemblée Nationale.
Lorsque le Président dispose de sa
majorité à l'Assemblée Nationale, il est quasiment investi des
pleins pouvoirs. La machine se grippe en cas de cohabitation ou il
devient alors investi des pleins pouvoirs de nuisance.
En fait ce régime, avec sa dualité
Président - Premier Ministre reflète bien la schizophrénie
inhérente à la démocratie et surtout dans notre république, qui
consiste à n'exister qu'en dressant en permanence une partie de la
population contre l'autre.Ce n'est pas une démocratie, pour autant
que cette utopie existe, mais plutôt une dictature ou une tyrannie
de la majorité.
Curieusement la clé de voûte de ce
système est un élément extérieur à la lettre de la constitution,
c'est le système de vote (on s'épargnera l’helvétisme votation)
.
La France a inventé le système le
plus pervers qui soit, le système majoritaire à deux tours selon
lequel au premier tour on choisi et au second on rejette.
Dans l'absolu, un parti ne disposant
que de 577 voix de majorité, une dans chaque circonscription
pourrait rafler tous les sièges et disposer ainsi de l'unanimité .
Pour la petite histoire, ce système
aurait été élaboré en réaction aux magouilles entre partis qui
prévalaient sous les deux républiques précédentes et qui
voulaient qu'on s’arrangeait entre partis parfois très éloignés
pour désigner un Président du Conseil, l'équivalent à peu près
de notre Premier ministre.
Au moins ces magouilles avaient
l'avantage d'être faites aux yeux de tous. Tandis qu’actuellement
c'est chaque électeur qui en son âme et conscience (les deux étant
le plus souvent absentes chez nos contemporains) d'interpréter les
promesses qu'on lui fait pour choisir son candidat. Le plus souvent
c'est une affaire de belle gueule, d'attirance sexuelle inavouée, de
bêtise et de sclérose mentale.
Le mandat impératif étant banni sous
la Vème, c'est à dire le fait qu'un député n'est pas tenu
d'honorer des engagements, une fois élu, c'est la fête au village.
L'élu peut se laisser corrompre ou intimider par qui en a les
moyens.
Le seul moyen légal, non violent de
revenir à un soupçon d'équité serait de changer le système de
vote et de passer à la proportionnelle pure et dure . Il suffit de
voir dans quel état est la France après 60 ans de Vème pour être
convaincu qu'il y a quelque chose de bien pourri dans le système.
Actuellement ce sont les minorités raciales, religieuses, politiques
qui gouvernent, car dans un système majoritaire, ce n'est pas la
masse des électeurs qui fait pencher la balance mais les coucous qui
choisissent un bord ou l'autre en fonction de leurs objectifs
propres. Ces minorités ont donc tout intérêt à ne pas s'intégrer
et à faire connaître leurs revendications de la manière la plus
violente qui soit, que la violence soit physique ou psychologique.
Inutile de m'étendre sur le sujet.
Dans un système proportionnel, ces
minorités existent mais sont clairement identifiées, comptées et
leur action est noyée dans la masse des majorités .
Je suppose que ce que vous appelez "la proportionnelle pure et dure" est le scrutin uninominal à un tour, tel qu'il se pratique en Grande Bretagne ? Je crains que ce ne soit difficile à faire avaler à des électeurs français. Mais peut-être, en effet, n'en avons-nous plus le choix ? Pour ce faire il faudrait passer à la VIème République par un référendum où on proposerait une nouvelle Constitution au peuple. Pour en arriver là il faudrait qu'avant survienne un événement extraordinaire : la Constitution de 58 l'occasion c'était la guerre d'Algérie, celle de 46 c'était la fin de la Seconde guerre mondiale, pour ne parler que des dernières.
RépondreSupprimerVaste programme, comme dirait l'autre !
non je pense à un scrutin de liste (à un tour effectivement). Le scrutin britannique qui se déroule dans une circonscription avec une seule place à pourvoir fait la part belle à celui arrivé en tête qui rafle la mise. Il incite au bipartisme et n'a finalement pas trop mal fonctionné jusqu'à maintenant mais il semble bien que ça parte en quenouille depuis l'irruption de partis qui ne trouvent pas leur bonheur dans les deux partis existants, les travaillistes et les conservateurs. Jusqu'à présent les règlements de comptes se passaient au sein du parti ce qui dans chaque parti donnait un large spectre d'idées Un peu comme un parti Républicains qui irait de Le Pen aux gaullistes de gauche ou un parti de gauche qui regrouperait gauchistes communistes écolos verts-rouges et socialos.
SupprimerEn fait ce que j'essaie de dire c'est que la Constitution de la Vème n'est ni bonne ni mauvaise en soit mais qu'elle est complètement viciée et pervertie par le mode de désignation des représentants (Président inclus mais j'y reviendrai) . Or ce mode de désignation est extérieur à la Constitution. Depuis 58 on a changé la constitution sur bien des points dont certains étaient vitaux comme la nécessité de compenser les accords internationaux (donnant-donnant) mais on n'a modifié le mode de scrutin qu'une seule fois pour semer la zizanie à droite et on est vite revenu au système actuel.
N'est-il pas un peu malséant de discuter de toutes ces choses à l'heure où tout es fichu.
RépondreSupprimerN'est-ce pas se faire plaisir et perte de temps ?
Se faire plaisir lorsque ça ne relève pas du vice c'est bien et ça éveille l'esprit.
SupprimerJe fréquente pas mal de blogs où je lis des commentaires du genre on va voir ce qu'on va voir, il y en a marre, ça ne peut plus durer, et où on crache à la gueule des "vieux" aux cris de nous les "jeunes" on ne va pas laisser la situation comme celle que que vous nous avez laissée les "vieux".
Or que voit-on ? rien ! mais rien de rien ! des marches blanches et des bougies et quelques grandes gueules, des "jeunes" déguisées en fiottes qui se demandent si les Seychelles c'est mieux que la République Dominicaine. Ceux qui parlent le plus fort sont souvent ceux qui ont déjà pris le parti de ne rien faire si ça tourne vinaigre.
Je ne suis plus jeune même si je n'ai pas encore atteint un âge canonique, je porte des lunettes pour voir de près et je ne cours pas très vite. Ce n'est pas moi qui appellerai à l'insurrection car j'ai appris à dire "suivez-moi" et non pas "allez-y" . Je suis juste déterminé à ne pas mourir seul si jamais, et l'hypothèse n'est plus à négliger, un jour je dois défendre ma vie et celle de mes proches.
En attendant je délire gentiment sur le mode de scrutin parce qu'il serait dommage pour l'histoire que personne n'écrive jamais que tout le mal vient de là. Sans lui on n'aurait jamais eu la brochette de Présidents que nous a offerte la Vème . Quand bien même nous les aurions eu quand même , leurs pouvoirs auraient été tellement limités qu'ils n'auraient pas pu nous imposer leurs lois débiles et liberticides, les minorités seraient restées de minorités et pas des arbitres et notre vie et notre avenir en auraient été changés .
je suis , j' ai toujours été , pour la représentation à la proportionnelle intégrale avec , au besoin , un seuil a établir de "représentativité" minimum , pour l' élection de quatre cent députés représentant la circonscription politique unique "France" . Une trentaine de régions (ou moins) recentrées sur les Peuples et Pays de France (proches des régions historiques) avec deux cent sénateurs pour les représenter et rabattre le caquet aux "politiques" tentés par l' hybris ! je ne serais pas contre une Monarchie , voire une Dictature "éclairée" si la situation l' exige (SPQR !) mais mon "National-stalinisme" me rattrape : fusiller la classe politique , les corrompus , les saboteurs , virer TOUT les parasites ... chasser les naturel ... :D un séjour à Paris m' a un peu plus "radicalisé" c' est dire !
RépondreSupprimerchassez LE naturel (ahhh les gros doigts !) les grandes villes de France ressemblent à Paris ! grosse proportions de tarés de toutes les espèces , sans parler de l' invasion qui a vue de nez fait ressembler la rue au tiers-monde entier ! Pas merci aux enculés qui nous ont amené là ... la situation n' est pas désespérée .. juste catastrophique ! perso je ne crois plus au "sursaut" .. même au bord de la tombe . On fera de notre mieux pour défendre chèrement nos peaux de "derniers des Mohicans" avec l' aide de Wakan Tanka !
Supprimernous avons une vision très proche de ce qu'il nous faudrait. Qu'on l'appelle national-stalinisme, Sainte Inquisition ou n'importe quoi d'autre, il parait difficile de se passer d'une phase d'épuration.
SupprimerLa question est de savoir jusqu'où aller , parce qu'une monarchie, contrairement à une république doit agglomérer tout le monde sans dresser les gens les uns contre les autres. Il suffit de les contrôler pour éviter qu'ils deviennent nuisibles et hors les crimes de sang il faudrait éviter de se laisser aller aux débordements bien que moi aussi ça me démangerait. Ce qui les rend si vivaces et nuisibles actuellement, c'est que ce type de scrutin maudit rend les minables et les nuisibles arbitres de chaque élection, de chaque débat, en un mot de la vie publique dans sa totalité.
Je ne crois plus non plus à un sursaut "raisonné" . La proximité des mots peur étonner, mais nous sommes encore dans une situation où nous ne pouvons avoir qu'une vision raisonnée des choses. Si ça pète et pas nécessairement de notre fait, personne ne peut savoir ce qu'il arriverait. Mon petit côté mystique me fait penser que les visions de Marie-Julie Jahenny pourraient être assez proches de ce qu'il pourrait se passer, tant elle a vu l'avilissement des mœurs et l'invasion mahométane, une insurrection du lumpen et de ses alliés, le massacre de la plupart des Chrétiens mais finalement l'avènement d'un roi.
SupprimerA défaut d'espoir on se réfugie où l'espérance nous appelle.