En poursuivant votre navigation vous acceptez l'installation de cookies

jeudi 22 décembre 2011

Lois mémorielles. Une de plus !

Le débat et surtout les remous politiques engendrés par la loi mémorielle relative à la condamnation de toute négation de génocide est particulièrement symptomatique de l'état de désordre mental qui s'est installé chez nous . Particulièrement symptomatique aussi du désordre d'un système qui en vient à se mordre la queue  quand une victime présupposée (par définition un pays ou un peuple non européen et/ou non chrétien) en vient à être le bourreau d'une plus-victime que soi. Ce qui met du sel dans l'affaire, c'est que contrairement à la doxa admise jusqu'à présent la victime,le peuple arménien, est plutôt chrétien, quand les bourreaux, la Turquie et ses nervis kurdes, sont musulmans.
C'est sans doute l'aboutissement ultime du processus de Nuremberg qui allie lois pénales  rétroactives, preuves non étayées, et parti-pris idéologique de la justice. L'ajustice aurait-on envie d'écrire.
Il va maintenant être difficile à l’État français, en vertu de ses propres lois, de nier le génocide vendéen, voire à l'Italie de nier la responsabilité des Romains dans les massacres commis par César il y a 2000 ans et quelques en Gaule.
Au gré des circonstances et de ses intérêts, chacun aura son génocide en réserve à jeter comme ultime argument à la face de l'autre.


Quelqu'un qui n'aurait jamais ouvert un code pénal pourrait à tort s'imaginer qu'un génocide implique une destruction massive d'un peuple ou d'un groupe de personnes déterminé en vue de le faire disparaitre de la surface de la Terre.

    C'est un peu ce que faisaient les vainqueurs antiques lorsqu'un peuple leur résistait trop. C'est aussi ce que préconisait le doctrine musulmane jusqu'à il n'y a pas si longtemps lorsque les offres de reddition étaient refusées. Depuis ils n'ont fait que perdre les guerres, aussi on ne sait pas comment la doctrine a évolué, quoique le Kosovo nous en donne un peu l'aperçu.


Mais en fait la définition pénale du génocide c'est un peu un inventaire à la Prévert qui regroupe tout et n'importe quoi. Cela va de la tentative d'extermination d'un peuple, ce qui tombe sous le sens, à la soumission à des conditions d'existence de nature à entrainer la destruction totale ou partielle du groupe. Ici on ne juge plus sur les morts  survenues mais sur le fait qu'elles auraient pu survenir, aucun délai n'étant fixé. Pour conclure on enchaîne sur les mesures tendant à entraver les naissances et le transfert forcé d'enfants.

Autre subtilité, on ne parle pas seulement de peuple mais de groupe déterminé à partir de de tout autre caractère arbitraire. La définition valant, il me semble, autant du point de vue du bourreau que du point de vue du juge. Rien n'empêche le juge ou les victimes de définir a postriori qu'un génocide a bien été commis.
C'est d'ailleurs le cas pour les Arméniens. Y -a-t-il volonté concertée  d'exterminer un peuple — point de vue arménien — ou bien une réaction disproportionnée contre ceux qui étaient jugés les alliés de l'ennemi occidental  ? (on est alors en pleine Grande Guerre et les Alliés ont débarqué à Galipoli) — point de vue turc — même si en fait les massacres d'Arméniens ont commencé avant la guerre et se sont perpétués après.
Au titre d'entrave des naissances, la loi Veil pourrait parfaitement entrer dans le cadre du génocide, bien que le Conseil constitutionnel, saisi à l'époque, ait alors refusé de statuer. Quant aux transferts d'enfants orphelins réunionnais vers des familles paysannes françaises, organisé par Michel Debré, ils entrent parfaitement dans le canevas.
Naturellement l'esclavage, surtout celui des peuples d'Afrique par les peuples d'Europe, est de facto admis dans le domaine, même si finalement il a entrainé peu de morts directes (personne n'avait intérêt à la mort d'esclaves)  et a contribué à répandre les peuples africains à la surface du globe, dans des endroits qu'ils n'auraient jamais atteint sans cela. Mais il y a effectivement la soumission à des conditions de nature à,  fut-ce pendant une durée limitée.


En vertu de son propre droit, la France va devoir répondre à des actions incessantes en justice, payer des compensations, se traîner nue et à genoux jusqu'à Canossa ou la mosquée Al Aqsa, implorer le pardon de ses "victimes" , plutôt de leurs descendants gras et repus de la 10ème génération, même s'ils sont devenus depuis des Français à part entière comme les gens d'origine africaine, où l'étaient déjà, comme les Vendéens, pour ne citer que ces deux exemples.


En fait, comme les précédentes lois mémorielles, cette nouvelle loi est bien plus à usage intérieur qu'extérieur et les Turcs auraient bien tort de se faire du mouron pour ça.


Et après on voudrait nous faire croire que les parlementaires français servent encore à quelque chose ?

2 commentaires:


Afin d'éviter que votre commentaire ne soit détruit, veuillez indiquer un pseudo.

Les commentaires injurieux ou ne respectant pas de manière évidente la multitude de lois liberticides qui nous sont imposées sont susceptibles d'être supprimés. Faites preuve d'intelligence et d'imagination !

Les auteurs des commentaires sont responsables de leurs propos.

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.