Michel de Poncins, dans son magazine internet
Tocqueville magazine, nous livre son explication de la victoire de la gauche aux sénatoriales.
SENATORIALES : ECHEC DU
SOCIALISME
Le titre de ce flash va
surprendre
bien des lecteurs. En effet, la victoire du parti socialiste aux
sénatoriales est claire. Non seulement il vient de conquérir la
majorité des postes mais il a obtenu le perchoir. Saluons, en
passant, la richesse immense de chacun des sénateurs et la richesse
encore plus grande du président du Sénat : cette richesse s'ajoute
au statut incroyable des autres élus qui écrasent l'économie
française et jouent leur partition dans la paupérisation du pays.
Mais là n'est pas notre propos aujourd'hui, car il y a bien lieu
d'écrire : « échec du socialisme » et voici comment.
Pour saisir le mécanisme,
il est
besoin de rappeler que les élections au Sénat reposent sur de
grands électeurs sélectionnés par un système extraordinairement
compliqué et issus eux-mêmes d'élections intermédiaires :
municipales, régionales, etc. Or il se trouve que la droite a perdu
depuis 2007 ces élections intermédiaires, d'où la victoire des
socialistes aux sénatoriales. Il reste alors à expliquer cette
défaite de la droite aux élections intermédiaires. Les caciques de
la même droite donnent, certes, beaucoup d'explications savantes,
mais sans aller évidemment au fond de la réalité :
« cachez-moi
ce sein que je ne saurais voir ».
En 2007, le nouveau pouvoir
était élu
sur un programme de droite par une majorité de droite et il avait,
non seulement la possibilité de rompre avec le socialisme, mais le
devoir de le faire. Il n'a pas fait la rupture et, au contraire, a
consolidé et amplifié le socialisme à grande vitesse, ce qui a
découragé les électeurs.
AMPLIFICATION DU
SOCIALISME
Le premier moyen fut
d'appeler autour
de la table ministérielle et aussi ailleurs des socialistes décidés
à empêcher toute réforme valable. Le deuxième moyen fut de
donner très publiquement le pouvoir à des syndicats guère
représentatifs et ne subsistant que grâce à des lois obsolètes
et à de l'argent volé aux citoyens.
La marche forcée imposée à
la France
vers le socialisme par ce pouvoir s'est traduite par une liste
considérables d'actions diverses. Citons au hasard et dans le
désordre.
La politique industrielle,
l'État
intervenant à tort et à travers dans le fonctionnement des
entreprises ; le quasi blocage des loyers, avec un retour hypocrite
à une sorte de loi de 1948 ; le nouveau droit de préemption
accordé aux maires : sous prétexte de leur donner le droit de
veiller sur les changements de fonds de commerce, ils ont un droit
de préemption sur les baux commerciaux au détriment des droits de
propriété ; le grand emprunt par lequel l'État se donne la
possibilité abusive d'emprunter de l'argent pour choisir des
investissements baptisés « d'avenir » ; le véritable
déchaînement dans l'accroissement des impôts avec une inventivité
marquée pour trouver de nouveaux systèmes de prélèvements fiscaux
; la poursuite et l'aggravation sans limite de l'endettement public
général ; le véritable tsunami des réglementations diverses et
changeantes selon l'humeur du pouvoir avec l'insécurité juridique
totale en conséquence.
Les fruits amers de cette
marche forcée
vers le socialisme s'observent de plus en plus : chômage récurrent,
destruction des industries dont beaucoup quittent le territoire,
difficulté permanente dans le logement, souffrance intolérable des
PME, départ des grandes fortunes pourtant nécessaires pour faire
rouler la machine, paupérisation croissante du peuple français avec
la prospérité des restos du cœur, du secours catholique et
d'autres œuvres charitables. C'est pour toutes ces raisons, que le
pouvoir de Sarkozy-Fillon a perdu les élections intermédiaires ce
qui a conduit au vote des grands électeurs en faveur du parti
socialiste pour les sénatoriales. Le 29 septembre, lors de la parade
télévisée des six candidats aux primaires socialistes, il était
tristement drôle de voir que leurs programmes sur beaucoup de points
n'étaient guère différents de ce qu'avait fait Sarkozy depuis son
arrivée au pouvoir.
Il est donc légitime de
dire que la
victoire du parti socialiste aux sénatoriales met en lumière d'une
façon surprenante les échecs du socialisme, ce qui justifie le
titre de ce flash.
L'EXPLICATION
DEMOCRATIQUE
En face de ce phénomène
historique
incroyable de Sarkozy aidé par Fillon dans sa course derrière le
socialisme, il reste à chercher l'explication ultime. Nous allons
rencontrer alors le fonctionnement de la démocratie à laquelle j'ai
consacré un livre intitulé « La démocratie ou le rêve en
morceaux ».
La première explication est
que le
socialisme déclenche et alimente sans s'arrêter jamais la
« rivière
argentée » des fonds publics laquelle arrose d'une façon
absolument incroyable la pyramide des élus du peuple ; celui qui se
trouve hissé sur le pavois serait un très mauvais camarade, si
aussitôt arrivé aux affaires il voulait enlever à ceux qui l'ont
hissé l'essentiel de leur propre richesse. C'est une nouvelle forme
de l'interpellation fameuse « Qui t'a fait Comte, qui t'a
fait Roi ?» survenue à Hugues Capet il y a plus de mille ans
!
La deuxième explication est
que
l'élection est obtenue non seulement grâce à l'aide des camarades
mais grâce à beaucoup d'argent dont la provenance est disons
« diverse et variée ». Tout le monde observe que les
présidents américains ne sont, trop souvent, que les serviteurs de
leurs fastueux sponsors.
Enfin il se trouve que ces
deux
phénomènes inhérents à la démocratie trouvent un terrain tout à
fait favorable : la prétendue éducation prétendue nationale
diffuse la doctrine socialiste à tous les niveaux en commençant par
le secondaire et en se terminant par le supérieur jusque même dans
les grandes écoles. La presse et les médias continuent le
« travail ». Il en résulte que les élus de tous
ordres,
y compris l'élu suprême, n'ont aucun mal à se couler dans le moule
général.
S'il y a d'autres
explications, nous
les lirons avec plaisir et, en attendant, nous faisons comme Candide
et nous cultivons notre jardin.
Michel de Poncins.
On nage en plein paradoxe... Pour fuir le socialisme à la Sarko, le peuple vote socialiste à la Aubry. Etrange, veut-on soigner le mal par le mal ? Et ne va-t-on pas carrément se noyer dans ce... paradoxe ?
RépondreSupprimerIl serait tellement plus simple de monter un front du refus, une sorte d'union sacrée du NON ? Ce serait au moins 55% de voix d'assuré ! Et un pied de nez à l'entourloupeur de Lisbonne...
Je vais être un peu cruel avec mes compatriotes mais bien que la France ait une relative ancienneté dans l'apprentissage à la démocratie, le Français n'a pas un grand sens politique, pas beaucoup de réalisme en la matière et croit toujours "maximiser" sa mise en écoutant la sirène qui chante le plus fort.
RépondreSupprimerL'analyse que pourraient faire des enfants du niveau de la troisième (enfin ceux de notre époque) de nombreux citoyens pourtant plus éduqués ne la font pas et refusent même de la faire, soit parce qu"ils" sont tous des pourris, soit parce que c'est trop compliqué. Or une chose est sûre c'est que ce n'est pas compliqué, parfois tordu mais pas compliqué.
Pour en revenir à ta remarque concernant l'union sacrée, on n'est pas près d'y parvenir.
Une anecdote en illustration :
L'AGRIF de Bernard Antony, assigne Houria Boutelja, la "militante antiraciste" qui traite les Français blancs de sous- chiens .
L'AGRIF n'a pas reçu de soutien mais est quand même parvenu à ses fins.
HB passe en jugement ces jours-ci et le Bloc identitaire arrivant comme le 7ème de cavalerie dans les westerns de John Ford, s'en réjouit et déclare "nous la ferons condamner à Toulouse !"
Réaction immédiate de Bernard Anthony :
" J’ai pris connaissance avec stupéfaction du communiqué du samedi 1er octobre où l’association Bloc Identitaire ose affirmer au sujet du procès intenté par l’Agrif à Madame Houria Bouteldja : « Nous la ferons condamner ». Cela relève d’une malhonnête tentative de récupération.
Le Bloc Identitaire n’est pour rien dans ce procès. L’Agrif n’a strictement aucun lien structurel ou idéologique avec le Bloc Identitaire (...)"
Tant qu'on en sera là on n'est pas près d'en sortir, pourtant j'aime bien le combat de l'Agrif et je suis les actions du BI avec attention, autant dire que je les aime bien tous les deux.
Imagine-t-on un seul instant le MRAP et SOS racisme se bouffer la rate dans une action contre Faurisson par exemple ? ça n'a aucun sens !
Bref à droite à défaut d'une union sacrée on a une sacrée union !