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mardi 27 novembre 2018

Les gilets jaunes en voie de cocufication ?

Il me parait très difficile de donner un avis exhaustif sur le mouvement des gilets jaunes et les tentatives (peut-être fructueuses) du gouvernement de désamorcer le mouvement en le compromettant par des alliances ultra-droitiste et l'action des casseurs.
On touche  du doigt, la quasi impossibilité de fédérer un mouvement sans direction. La plus belle preuve a été la désignation par un collège occulte de quelques "porte-paroles" surgis on ne sait d'où et aussi représentatifs que le représentant de l'Ukraine à l'ONU du temps de l'URSS. L'existence de ces porte-paroles n'a pour but que de donner des interlocuteurs au gouvernement afin d'entériner on ne sait quel accord sur lequel se basera ensuite le gouvernement pour criminaliser les autres contestataires.
L'aspect apolitique du mouvement se comprend par la volonté des différents participants de ne pas se laisser en quelque sorte kidnapper par  des partis existants. Vu la qualité  des partis et leur compromission avec le système, c'est à dire avec le mondialisme, cette volonté est parfaitement compréhensible, mais il est illusoire à une époque où tout est politique de se déclarer apolitique. C'est un peu comme si on se déclarait hors du temps ou partisan de Pompée contre César.

Il faut déclarer ses convictions et faire fi des avis des médias ou du gouvernement et de ses nervis. Il faut enfin sortir de conflit gauche/droite qui n'existe que pour dresser des parties du peuples les unes contre les autres pour le plus grand succès de ceux qui tirent les ficelles. l'apolitisme est un piège qui permet la manipulation en attribuant des accointances au gré des volontés du gouvernement qui ainsi reprend la main.
Le gouvernement est complètement désarmé face à un mouvement multiforme et à des revendications diverses qui prouvent la diversité sociale du peuple qui le conteste  . Se retrouver à la fois face à des mélanchonistes et des nationalistes et à une masse de déçus du macronisme l'affole complètement.
La catégorisation qu'il a décrété entre les bons et les méchants GJ, entre les "fachos" et les autres n'est qu'une tentative, qui pourrait bien réussir de reprendre la main. La désignation d'interlocuteurs estampillés, le rassure complètement. Il sait comment opérer un tri, compromettre ou soudoyer. C'est la routine de la démocratie.

A vrai dire la poursuite du mouvement apparait très difficile. Il va falloir maintenir la flamme de ceux qui ne sont pas des militants, ni des professionnels de l'action revendicative, encore moins des casseurs nés.
Il va falloir opérer des actions décentralisées mais coordonnées toutefois au niveau national. Il va falloir que ces actions aient un impact sans verser dans la destruction de bien privés ni se mettre à dos la population qui globalement soutient encore  l'action. Ça me parait très compliqué parce que nous ne sommes pas (encore) dans un contexte révolutionnaire. Celui-ci ne pourrait se mettre en place qu'avec plus de monde dans la rue et une démission ou une mise de côté de la police.

Je salue naturellement l’action des militants qui ont participé  et qui participent encore au mouvement GJ, mais celui-ci ne modifiera pas notablement la marche du pouvoir vers une prise en main de la totalité de la population et sa pressurisation fiscale. Il est encore trop tôt.
Les gens ne se révoltent véritablement que lorsqu’ils n'ont plus rien à perdre et nous avons tous encore quelque chose à perdre. Ça ne durera plus très longtemps maintenant car les ressources du pays ne sont pas infinies.
Le tout est de savoir si nous nous révolterons ou si l'assistariat privé de ses ressources se révoltera avant nous. Dans le second cas, Macron aura réussi sa mission - faire table rase - et accessoirement sauvé sa tête.

Post scriptum : un mot particulier pour les milices du pouvoir, communément nommées black-blocks, qui une fois de plus ont réussi à pénétrer une manifestation pacifique pour la pourrir, avec l'assistance des forces de police qui avaient dressé un maillage si large que la pénétration a été un jeu d'enfant pour ces combattants de rue chevronnés. Une question : que peut-il bien se passer dans la tête d'un membre de ces milices qui chaque fois qu'il pourrit un mouvement de contestation joue contre ses propres convictions, car je ne doute pas qu'ils en aient ?


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