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lundi 8 juin 2009

Pantalonnade européenne.

Un constat de départ, les grands partis dits de gouvernement ont tout fait pour que la participation soit à son minimum et n'ont fait quasiment aucune campagne pour que les éléments de choix soient autres que subjectifs et n'aient que le minimum de rapport avec les enjeux européens.
Ils et en particulier l'UMP, ont parfaitement réussi.
Substituant ainsi le légalisme à la légitimité, l'UMP l'a emporté.

Avec un petit 30% des voix alors que l'UMP est sensée fédérer l'ensemble des partis de droite non "extrémistes", associé à 60% d'abstentions, le parti du Président aurait tort de fanfaronner, car il n'a regroupé derrière lui que 12% du corps électoral, ce qui ne va pas renforcer les liens entre la "France d'en haut" et la "France d'en bas".
C'est une victoire certes mais bien moins grisante que ne veulent le faire croire les roquets sarkoziens.
Le FN résiste malgré tout, mais paie le prix de la non succession de Le Pen et de la sorte de vacance à la tête du parti. Il résiste parce que c'est la seule alternative ayant un sens, à droite, pour qui ne souhaitait pas aller à la pêche .
Que dire de "l'irrésistible" ascension des rouges-verts du soixante-huitard Cohn-Bendit?
D'abord, que comme toute baudruche, aux prochaines élections ayant un sens, elle se redégonflera comme l'outre qui lui sert de leader, d'autre part cela démontre, avec le vote uhémmepiste qu'une partie significative de l'électorat français a sombré, on peut le craindre définitivement, dans l'immaturité politique. Cela se paiera et comme toujours en politique aux prix fort.

Autre constat : les Français aiment Sarkozy et ce qu'il leur fait subir. Mensonges et trahisons, qui sont désormais de mise, voire de règle, les séduisent. Une évidence que la mentalité des Français a définitivement été remplacée par une autre plus orientale. En clair, l'évidence que la France n'existe plus vraiment malgré les apparences. L'illusion perdurera pendant une décennie, deux au maximum mais les jeux sont faits sauf une réaction plus rude que l'on ne voit pas se profiler à l'horizon politique.
Les derniers chapitres de l'adhésion de la Turquie à l'UE peuvent désormais être ouverts, personne ici ne viendra troubler cette belle histoire.

Une conclusion, désormais il est clair que l'avenir ne passe plus par les urnes, d'ailleurs passe-t-il quelque part ?

2 commentaires:


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