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mercredi 17 juin 2009

Taxe internet pour la presse

Après la taxe sur les CD et DVD vierges, après la chasse au pirate, après qu'on nous promet pour un jour ou l'autre une subvention des "majors" de la musique et du film, quand bien même, vous, utilisateur d'internet n'en n'auriez rien à faire, voici que nous pend au nez une "taxe presse".
Naturellement, persuadés qu'ils fournissent une prestation en toute indépendance, ou plutôt voulant nous en persuader, ils sont tous d'accord .
"M. Joffrin propose d’obliger les FAI d’ajouter aux factures de leurs clients un forfait de “quelques euros” qui serait ensuite reversé à la presse."
Jurgens Habermas, le (célèbre ?) philosophe allemand considère que "sans l’impulsion d’une presse d’opinion qui informe de manière fiable (sans rire !) , la sphère publique ne peut plus fournir cette énergie [qui contraint le système politique à la transparence et à l’adaptation] et c.

C'est ce qui s'appelle une démonstration inversée, car ce qui nuit à la presse depuis des décennies, bien avant la popularisation d'internet, c'est bien le parti pris, la collusion entre le capital (de droite ?) et les journalistes de gauche, les uns voulant maximiser leur profit et croyant pour cela qu'il fallait être populaire, voire populeux, donc dans leur imaginaire faire de gauche, et les autres poursuivant leur travail de sape de la société occidentale.
La conséquence, c'est un désintérêt de plus en plus marqué pour la presse en général et écrite en particulier, d'autant plus que celle-ci malgré subventions et publicité est chère. Cela se traduit bien dans le désintérêt de plus en plus marqué du citoyen pour la chose publique et la politique.

La solution proposée est une fausse bonne solution.
Déjà Joffrin voit la taxe à "quelques euros" alors que l'internaute moyen n'admettra pas plus que quelques centimes, ensuite la justification apportée, comme quoi "aucune démocratie ne peut s’offrir une défaillance du marché dans ce secteur" ne tient pas . Pourquoi les internautes devraient supporter plus que les autres citoyens le poids de l'entretien des milliardaires propriétaires de presse et les salaires royaux de certains journalistes ?
Surtout quand parallèlement on assiste à une tentative de plus en plus flagrante de museler la vraie presse libre, internet, non dénué de défauts, je l'admets, mais le seul endroit où cela bouillonne, discute, applique la démocratie dans les faits, au profit d'une presse quasi officielle, au service du système même dans ses contestations très policées, bien cadrées dans la pensée unique.

En clair, un nouveau racket des internautes pour perpétuer le système qui détruit la démocratie c'est NON
.

1 commentaire:


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