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vendredi 20 février 2009

Collision sous les mers

On est quand même passé à deux doigts d'une catastrophe maritime lors de l'extraordinaire collision qui a eu lieu sous la surface de l'océan entre les sous-marins lanceurs d'engins, le Triomphant (français) et le Vanguard (britannique).
Pour des raisons évidentes de protection de ces sous-marins, les zones de patrouille sont secrètes, connues de quelques officiers de l'état-major de la force océanique stratégique, triés sur le volet. La position exacte du sous-marin n'est connue que du commandant et de quelques officiers du bord, le second, l'officier navigateur et ce doit être à peu près tout.
Cette organisation est certainement du même type dans la marine britannique, les mêmes causes produisant les mêmes effets.
Dans ces conditions que deux sous-marins se retrouvent au même endroit, à la même immersion ca relève de l'improbable voire de l'impossible, 10 puissance moins une tripotée de zéros.
Et pourtant c'est arrivé.
A quelques mètres près, au moins un des deux submersibles aurait pu être coulé, entrainant son réacteur, ses missiles et son équipage vers le fond.
Il y a encore une dizaine d'années, au moins un des deux sous-mains aurait entendu l'autre, et aurait changé de route ou d'immersion. Aujourd'hui, ces sous-marins émettent moins de bruit que le bruit ambiant des océans et sont donc virtuellement indétectables par des moyens passifs. Et naturellement il est hors de question qu'un tel sous-marin passe en mode sonar actif.
La discrétion étant une part essentielle de la mission, je vois mal comment une coopération pourrait se mettre en place avec nos alliés au-delà de ce qui se pratique déjà en matière d'échanges d'informations.
Dans ce domaine il me semble essentiel de ne rien faire, la probabilité que cela se reproduise étant pratiquement introuvable.
Les marins savent bien qu'en matière sous-marine, la différence entre un allié et un adversaire est que l'un vous ment effrontément quand l'autre cherche à vous tromper.
Dévoiler un renseignement de trop serait aussitôt tout dévoiler.

2 commentaires:

  1. Ben oui c'est secret tout cela.
    mais voilà, le coup de semonce qui s'annonce par la mise en faillite de ce maudit secret.
    Découverte technologique oblige.

    C'est'y quoi cà ?

    Une semaine avant le coup de trafalgar sous-marin, deux satellites de derrière les fagots se rentrent dedans.
    Ouai ! bon pas grave, y'en a trop des satellites, quand même moins que des voitures sur la route ou des avions dans le ciel, mais enfin bon c'est la faute à pas de chance va se dire le blaireau lambda, quoique !!!

    Deux satellites, deux sous-marins, et après ?

    Z'on peut-être trouvé un truc pour les voir ces sous-marins dans le fond de l'océan depuis le ciel étoilé ?
    z'on peut-être mis en demeure les blaireaux de Franconnerie et Anglemorteterre qui gouvernent leur province en mondialocratie de la mise en place d'un système qui les rendent moins invisible, du genre "l'œil qui voit tout" ...

    Je crois bien que c'est cela.

    mais chut !!!! faut le dire doucement, sans hausser la voix, ni le ton.

    Pauvres gens en définitive.

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  2. Rapport sur les composés
    de cyanure à Auschwitz-Birkenau

    Avant propos à la version française
    Traduction de « A study of the cyanide compounds content in the walls of the gas chambers in the former auschwitz and birkenau concentration camps », Jan Markiewicz, Wojciech Gubala, Jerzy Labedz, Institute of Forensic Research, Cracow, Z Zagadnien Sqdowych, z. XXX, 1994, 17-27. Traduction de l'anglais effectuée sous la responsabilité de Gilles Karmasyn.

    Version anglaise disponible à l'adresse suivante: http://www.nizkor.org/ftp.cgi/orgs/polish/
    institute-for-forensic-research/post-leuchter.report

    Sujet: Rapport polonais sur les composés de cyanure à Auschwitz-Birkenau
    Contenu: Rapport (1994) de l'Institut de Recherche Médico-légale de Cracovie sur l'analyse chimique des composés de cyanure à Auschwitz-Birkenau

    ETUDE DU CONTENU DES COMPOSES DU CYANURE DANS LES MURS DES CHAMBRES A GAZ DES ANCIENS CAMPS DE CONCENTRATION D'AUSCHWITZ ET DE BIRKENAU

    JAN MARKIEWICZ, WOJCIECH GUBULA, JERZY LABEDZ Institut de recherche médico-légale, Cracovie.

    RÉSUMÉ: Dans une campagne de grande envergure, visant à nier l'existence de chambres à gaz dans les camps d'extermination, les "révisionnistes" ont commencé récemment à utiliser les résultats d'examens de fragments de ruines des anciens crématoires. Ces résultats (Leuchter, Rudolf), à ce qu'ils prétendent, prouvent que les matériaux examinés n'avaient pas été en contact avec du cyanure, contrairement aux fragments de murs des bâtiments d'épouillage dans lesquels les révisionnistes découvrirent une quantité considérable de composés de cyanure. Une recherche systématique, impliquant des méthodes d'analyse très précises, entreprises par l'Institut confirmèrent la présence de composés de cyanure dans les ruines de chambres à gaz de toutes sortes, même dans le sous-sol du Bloc 11 à Auschwitz, où on avait entrepris les premières expériences de gazage de victimes au moyen de Zyklon B. L'analyse d'échantillons de contrôle, prélevés dans d'autres endroits (surtout dans les quartiers d'habitation a donné des résultats incontestablement négatifs. Pour les besoins de l'interprétation, plusieurs expériences de laboratoire ont été poursuivies.

    MOTS CLÉS : Chambres à gaz; Auschwitz; Composés de cyanure; Révisionnisme

    Z Zagadnien Sqdowych, z .XXX, 1994, 17-27 Reçu le 8 mars 1994; accepté le 30 mai 1994

    Peu après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, commencèrent déjà à paraître des publications isolées où les auteurs tentaient de "blanchir" le régime hitlérien et de remettre en question les diverses preuves de sa barbarie. Mais ce ne fut pas avant les années cinquante que cette théorie qu'on peut qualifier de "révisionnisme historique" prit naissance et commença à se développer; ses partisans prétendent que l'histoire de la seconde guerre mondiale a été fabriquée pour les besoins de la propagande anti-allemande. D'après leurs déclarations, il n'y eut pas d'Holocauste, c'est à dire d'extermination de masse des Juifs et dans ce cas, le camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau n'avait pas pu être un camp d'extermination -- c'était seulement, selon eux, un camp "ordinaire" de travaux forcés où il n'existait pas de chambre à gaz.

    Maintenant le Révisionnisme historique est une théorie développée par des membres de diverses nations, qui ont déjà leurs propres cercles scientifiques, leurs propres publications et utilisent aussi les média pour leurs messages. Jusqu'en 1988, les "révisionnistes"[1]; manipulaient très fréquemment des sources historiques ou simplement niaient les faits. Ensuite, après la parution du Rapport du nom de Leuchter, ils changèrent clairement de tactique. Selon eux, le Rapport mentionné ci-dessus, élaboré sur la base d'une étude concernant les ruines et vestiges des crématoires et des chambres à gaz d'Auschwitz-Birkenau, apporte une preuve explicite qui vient corroborer leurs allégations et, de plus, représente une preuve valable du point de vue juridique, puisque ce travail a été commandé par la Cour de Justice de Toronto (Canada). F. Leuchter, habitant de Boston, a travaillé sur la conception et la construction de chambres à gaz qui sont encore utilisées pour exécuter les condamnés à mort dans certains états des États-Unis. Ceci est censé lui donner la compétence nécessaire pour assumer le rôle d'expert en chambres à gaz. A ce titre, Leuchter s'est rendu en Pologne le 25 février 1988 et y est resté 5 jours, visitant les camps d'Auschwitz-Birkenau et de Majdanek. Dans son rapport fondé sur cette inspection; il affirme qu' « il n'a pas trouvé de preuves que les installations que l'on considère habituellement comme des chambres à gaz, furent réellement utilisées en tant que telles ». De plus, il prétend que ces installations « ne pouvaient pas être utilisées en tant que chambres à gaz dans le but de tuer des gens » (Point 4000 du Rapport).

    Leuchter a essayé de confirmer l'exactitude de ses conclusions à l'aide d'analyses chimiques. Dans ce but, il prit, dans les ruines de la chambre, des échantillons de fragments de matériaux pour les soumettre à une analyse et rechercher la présence d' acide cyanhydrique, composant essentiel du Zyklon B, utilisé --selon les déclarations des témoins-- pour gazer les victimes. Il prit, en tout, 30 échantillons dans les 5 bâtiments utilisés auparavant comme chambres à gaz. Au cours d'analyses de laboratoire réalisées au États-Unis, on découvrit dans 14 échantillons la présence d'ions de cyanure à des concentrations de 1.1 à 7.9 mg/kg de matériaux examinés Il prit aussi un échantillon dans le bâtiment d'épouillage de Birkenau, qu'il traita comme "échantillon de contrôle" et dans lequel du cyanure fut trouvé à une concentration de 1060 mg /kg de matériau. Leuchter explique les résultats positifs des analyses d'échantillons des anciennes chambres à gaz par le fait que toutes les installations du camp furent soumises à une désinfection par fumigation avec de l'acide cyanhydrique, en raison d'une épidémie de typhoïde qui s'était déclarée dans le camp en 1942.

    Un examen ultérieur, réalisé par G. Rudolf (4) confirma les concentrations élevées de composés cyanogènes dans les installations destinées à la désinsectisation des vêtements. Ceci s'explique par le fait que, n'ayant pas été endommagées, elles ne furent pas exposées à l'action des intempéries, en particulier des chutes de pluie. De plus, on sait que la durée de la désinsectisation était particulièrement longue, environ 24 heures pour chaque lot de vêtements (probablement même plus), tandis que l'exécution par le Zyklon B dans les chambres à gaz ne prenait qu'environ 20 minutes, selon la déclaration du Commandant du Camp d'Auschwitz Rudolf Hoess (7) et les données fournies par Sehn (6). Il faudrait aussi insister sur le fait que les ruines de ces chambres sont constamment exposées à l'action des précipitations et on peut estimer, sur la base de documents climatologiques, que pendant ces 45 dernières années, elles ont été rincées à fond par une colonne d'eau de 35 m de hauteur!

    Dans notre correspondance avec la Direction du Musée d'Auschwitz en 1989, ne connaissant pas alors le Rapport Leuchter, nous fîmes part de notre inquiétude quant aux chances de détecter des composés cyanogènes dans les ruines des chambres; néanmoins, nous proposâmes de mener une étude sérieuse. Début 1990, deux membres de l'Institut de recherche médico-légale arrivèrent au Camp d'Auschwitz-Birkenau et, sur ces lieux, prélevèrent des échantillons pour une analyse des différents composants : 10 échantillons de plâtre dans la chambre d'épouillage (Bloc N° 3 à Auschwitz), 10 échantillons dans les ruines de la chambre à gaz et, en outre, 2 échantillons de contrôle dans les bâtiments qui, en tant que quartiers d'habitation, n'avaient pas été en contact avec de l'acide cyanhydrique. Sur les 10 échantillons prélevés dans la chambre d'épouillage, 7 contenaient des composés cyanogènes à des concentrations de l'ordre de 9 à 147 µg en équivalents de cyanure de potassium (qui a été utilisé pour réaliser la courbe d'étalonnage ) pour 100 g de matériau. En ce qui concerne les ruines, on ne détecta la présence de cyanure que dans l'échantillon prélevé dans les ruines du Crématoire N° II de Birkenau. Aucun des échantillons de contrôle ne contenait de cyanure.

    Quand fut soulevée la controverse au sujet du Rapport Leuchter, nous entreprîmes une étude plus précise du problème, en utilisant l'ouvrage exhaustif de J.C. Pressac; (5) En conséquence, nous décidâmes d'entreprendre des recherches beaucoup plus approfondies et de les organiser consciencieusement. Pour les réaliser, la Direction du Musée d'Auschwitz désigna deux membres compétents de son personnel, le Dr. F. Piper (conservateur) et M.W. Smerk (ingénieur) pour faire partie de la commission, dans laquelle ils travaillèrent en collaboration avec les auteurs du présent document, représentant l'Institut de recherche médico-légale. Au cours de cette collaboration, le personnel du Musée nous fournit sur le champ des renseignements complets sur les installations à examiner et -en ce qui concerne les ruines- une topographie détaillée des chambres à gaz qui nous intéressaient. Et ainsi, ils nous donnèrent la possibilité de prélever les échantillons qu'il convenait d'analyser. Nous essayâmes, dans la mesure du possible, de prélever des échantillons dans les endroits les mieux abrités et les moins exposés aux pluies, y compris aussi, autant que possible, des fragments extraits des parties supérieures des chambres (l'acide cyanhydrique est plus léger que l'air) ainsi que des sols en béton, avec lesquels le gaz qui émanait du Zyklon B répandu était venu en contact à des concentrations assez élevées.

    On obtint des échantillons pesant environ 1-2 g en taillant des éclats dans la brique et le béton ou en raclant le plâtre ainsi que le mortier. Les matériaux prélevés furent conservés dans des conteneurs en plastique portant des numéros de série. Toutes ces activités furent consignées par écrit et illustrées de documents photographiques. Il fallut deux jours à la commission pour accomplir ce travail. L'analyse de laboratoire sur les matériaux recueillis fut conduite - pour assurer une totale objectivité - par un autre groupe du personnel de l'Institut. Ils commencèrent par un travail préliminaire : on pulvérisa des échantillons en les pilant à la main dans un mortier en agate, on constata que leur pH était de 6 à 7 dans presque tous les échantillons. Ensuite les échantillons furent soumis à une analyse spectrophotométrique préliminaire en zone infrarouge, en utilisant un spectrophotomètre FTS-16 Digilab. On découvrit que les bandes de groupes de cyanure se trouvaient dans la zone de 2000-2200 cm-1 dans les spectres d'une douzaine environ d'échantillons. Cependant, la méthode ne se révéla pas assez sensible et fut abandonnée pour des dosages quantitatifs. On établit, en utilisant la méthode spectrographique, que les principaux éléments qui composaient les échantillons étaient : du calcium, du silicium, du magnésium, de l'aluminium et du fer. De plus, on trouva la présence de titane dans beaucoup d'échantillons. Parmi les autres métaux trouvés dans certains échantillons il y avait aussi du baryum, du zinc, du sodium, du manganèse et dans les substances non métalliques du bore.

    Avant d'entreprendre l'analyse chimique, nous dûmes nous livrer à une sérieuse réflexion. Les révisionnistes ont concentré leur attention presque exclusivement sur le bleu de Prusse, qui, d'un bleu foncé intense, se caractérise par une exceptionnelle solidité. Cette teinture se trouve, surtout sous la forme de taches, sur les briques extérieures des murs de l'ancienne douche d' épouillage dans la région du camp de Birkenau. Il est difficile d'imaginer les réactions chimiques et les procédés physicochimiques qui ont pu conduire à la formation de bleu de Prusse dans cet endroit. La brique, contrairement à d'autres matériaux de construction, absorbe très faiblement l'acide cyanhydrique, parfois elle ne l'absorbe pas du tout. En outre, le fer qui s'y trouve est au troisième état d'oxydation, tandis que des ions de fer bivalents sont indispensables à la formation de l'ion [Fe(Cn)6]-4 ion, qui est le précurseur du bleu de Prusse. Cet ion est, de plus, sensible à la lumière du soleil.

    J. Bailer(1) écrit dans l'œuvre collective "Amoklauf gegen die Wirklichkeit" que la formation de bleu de Prusse dans des briques est tout simplement improbable; cependant, il estime possible que les murs de la chambre d'épouillage aient été couverts de cette teinture utilisée comme peinture. Il faudrait ajouter que cette coloration bleue n'apparaît pas sur les murs de toutes les chambres d'épouillage.

    Nous avons décidé par conséquent de doser la teneur en ions de cyanure par une méthode qui ne dégrade pas le complexe composé de ferrocyanure (c'est le bleu dont nous avons discuté), ce que nous avions testé auparavant sur un échantillon étalon approprié. Afin d'isoler les composés de cyanure des matériaux examinés sous la forme d'acide cyanhydrique, nous avons utilisé les techniques de microdiffusion dans des chambres spéciales de type Conway. L'échantillon examiné fut placé dans la partie interne de la chambre et ensuite acidifié avec une solution d'acide sulfurique à 10% et maintenu à température ambiante (environ 20°C) pendant 24 heures. L'acide cyanhydrique ainsi séparé a subi une absorption quantitative par la solution de teinture présente dans la partie externe de la chambre. A la fin de la diffusion, un échantillon de la solution de teinture a été prélevé et la réaction avec la pyrazolone et pyridine a été effectuée par la méthode d'Epstein (3). L'intensité de la teinture de polymethene obtenue a été mesurée au moyen d'un spectrophotomètre à la longueur d'onde de 630 nm. La courbe d'étalonnage a été réalisée préalablement et des solutions-étalon à teneur connue en cyanure ont été introduites dans chaque série de mesures pour vérifier la courbe d'étalonnage et l'évolution des mesures. Tous les échantillons de matériaux examinés furent analysés trois fois. Si le résultat obtenu était positif, on le vérifiait en refaisant l'analyse. Ayant appliqué cette méthode de nombreuses années, nous avons eu l'occasion de constater sa sensibilité élevée ainsi que sa spécificité et sa précision. Dans le cas présent nous avons établi la limite inférieure de dosage d'ions de cyanure à un niveau de 3-4 µg CN -par kilogramme d'échantillon.

    Les résultats des analyses sont présentés dans les Tableaux I-IV. Ils montrent sans équivoque que l'on trouve des composés de cyanure dans toutes les installations qui, selon les sources de données, étaient en contact avec ces composés. D'autre part, on n'en trouve pas dans les bâtiments d'habitation, ce qui fut démontré au moyen d'échantillons de contrôle. Les concentrations de composés de cyanure dans les échantillons recueillis dans une seule et même pièce ou bâtiment présentent de grandes différences [disparités]. Ceci indique que des conditions favorisant la formation de composés stables, par suite de la réaction de l'acide cyanhydrique avec les composants des murs, peuvent n'exister que localement. Pour cette raison, il nous faut prélever dans une installation donnée un bon nombre d'échantillons pour avoir une chance de tomber sur cette sorte d'accumulation locale de composés de cyanure.

    Pour compléter cette recherche sur la teneur des composés du cyanure dans les différentes installations des camps, nous avons décidé d'effectuer plusieurs expériences pilotes. La rénovation du bâtiment de l'Institut, alors en cours, nous a fourni les matériaux nécessaires à cette étude. Nous avons divisé les différents composants de ces matériaux (brique, ciment, mortier et plâtre )en plusieurs morceaux de 3-4 grammes et les avons placés dans des chambres de verre, dans lesquelles nous avons produit de l'acide cyanhydrique par la réaction de cyanure de potasse et d'acide sulfurique. Nous avons utilisé de fortes concentrations de ce gaz (environ 2%) et avons mouillé quelques-uns des échantillons avec de l'eau. La fumigation a pris 48 heures à une température d'environ 20°C (Tableau V). Une autre série d'échantillons a été traitée avec de l'acide cyanhydrique également, mais cette fois en présence d'acide carbonique. Selon les calculs, dans les chambres dans lesquelles les gens avaient été gazés, la quantité d'acide carbonique produite au cours du processus de respiration des victimes était plutôt élevée et par suite de la présence d'acide cyanhydrique a même pu atteindre un niveau de 10 : 1. Dans notre expérience, nous avons mis ces deux gaz dans la proportion de 5 : 1. Après avoir été exposés au gazage, les échantillons ont été aérés en plein air à une température d'environ 10-15°C. La première analyse a été effectuée 48 heures après le début de l'aération.

    Cette série de tests permet d'affirmer que le mortier est le meilleur matériau pour absorber et/ou se lier à l'acide cyanhydrique et aussi que les matériaux mouillés présentent une tendance évidente à accumuler l'acide cyanhydrique tandis que la brique, surtout la vieille brique, absorbe faiblement et/ou se lie avec ce composé.


    TABLEAU I. CONCENTRATION D'IONS DE CYANURE DANS DES ECHANTILLONS DE CONTROLE PRELEVES DANS LES BATIMENTS D'HABITATION, QUI FURENT PROBABLEMENT DESINFECTES PAR FUMIGATION SEULEMENT UNE FOIS (EN RAPPORT AVEC L'EPIDEMIE DE TYPHOIDE DE 1942)
    Site Bloc N° Échantillon N° Concentration de CN-
    en µg/kg
    Auschwitz 3 9 0
    " " 10 0
    " 8 11 0
    " " 12 0
    Birkenau 3 60 0
    " " 61 0
    " " 62 0
    " " 63 0

    Note : Dans des analyses de 1990 deux échantillons de contrôle ont aussi donné 0 comme résultat.


    TABLEAU II. CONCENTRATION D'IONS DE CYANURE DANS DES ECHANTILLONS PRIS DANS LES CAVES OU EURENT LIEU LES PREMIERS GAZAGES DE PRISONNIERS DU CAMP LE 3 NOVEMBRE 1941
    Site Lieu Échantillon N° Concentration de CN-
    en µg/kg
    Auschwitz caves du 13 28, 24, 24
    " Block 11 14 20, 16, 16
    " " 15 0

    Note : La teneur en CN d'un échantillon de terre de diatomée -un composant du Zyklon B (matériau du Musée, échantillon N° 24) était de 1360 µg/kg, 1320 µg/kg et 1400 µg/kg.


    TABLEAU III. CONCENTRATON D'IONS DE CYANURE DANS DES ECHANTILLONS PRELEVES DANS LES CREMATOIRES (OU LEURS RUINES )DANS LESQUELS LES VICTIMES ETAIENT GAZEES)
    A - Échantillon N°
    B - Concentration de cyanure- (CN-) (µg/kg)

    Crématoire I
    A 17 17 18 19 20 21 22
    B 28 76 0 0 288 0 80
    28 76 0 0 288 0 80
    26 80 0 0 288 0 80
    Crématoire II
    A 25 26 27 28 29 30 31
    B 640 28 0 8 20 168 296
    592 28 0 8 16 156 288
    620 28 0 8 16 168 292
    Crématoire III
    A 32 33 34 35 36 37 38
    B 68 12 12 16 12 16 56
    68 8 12 12 8 16 52
    68 8 8 16 8 16 56
    Crématoire IV
    A 39 40 41 42 43 - -
    B 40 36 500 traces 16
    44 32 496 0 12
    44 36 496 0 12
    Crématoire V
    A 46 47 48 49 50 51 52
    B 244 36 92 12 116 56 0
    248 28 96 12 120 60 0
    232 32 96 12 116 60 0

    Notes :

    Crématoire I à Auschwitz - bâtiment conservé mais reconstruit plusieurs fois

    Crématoire II-VI[*] à Birkenau - bâtiment en ruines. seul le plafond de la chambre du Crématoire[*] II est en partie assez bien conservé.

    *Il y a dans mon exemplaire de ce document deux corrections au stylo à bille concernant les numéros des crématoires. Le premier exemple dans l'original pourrait se lire "II-IV" et le second se lire "III " dans l'original, mais une tâche d'encre cache le texte original [N.d.T: ceci est une note de Ken Mc Way, qui a adapté l'article en anglais].


    TABLEAU IV. CONCENTRATION D'IONS DE CYANURE DANS DES ECHANTILLONS PRELEVES DANS LES INSTALLATIONS DESTINEES A LA DESINFECTION PAR FUMIGATION DES VETEMENTS DES PRISONNIERS
    Site Lieu Échantillon N° Concentration de CN-
    en µg/kg
    Auschwitz Block No.1 (1) 1 4,4,4
    2 0
    3, crochet de fer 0
    4, morceau de bois
    d'une porte 0
    Block No.3 (2) 5 0
    6 900,840,880
    7 0
    8 16,12,16
    Deux dosages
    successifs
    faits dans le
    block No.3 en
    1990
    I. 70,30,74,142,422
    II. 118,52,80,60,214
    Birkenau Douches du 53 (3) 24, 20, 24
    Camp B1-A 53a (3) 224, 240, 228
    54 (3) 36, 28, 32
    55 (3) 736, 740, 640
    56 (4) 4, 0,0
    57 (5) 840, 792, 840
    58 (5) 348, 324, 348
    54 (6) 28, 28, 28

    Notes:

    (1) Quartiers d'habitation prés de l'atelier du cordonnier et des chambres de désinfection.
    (2) Installations de désinfection.
    (3) Matériaux prélevés sur le côté extérieur du mur du bâtiment
    (4) Mortier prélevé sur le côté extérieur du mur du bâtiment.
    (5) Plâtre prélevé sur les taches bleu-foncé sur le côté intérieur du mur du bâtiment.
    (6) Plâtre provenant des murs blancs à l'intérieur du bâtiment


    TABLEAU V. CONCENTRATIONS D'ACIDE CYANHYDRIQUE ET/OU DE SES COMBINES DANS LES ECHANTILLONS DE MATERIAUX 48 HEURES APRES FUMIGATION.
    Plâtre frais Vieux mortier Brique neuve Vieille brique
    état du
    matériau sec mouillé sec mouillé sec mouillé sec mouillé
    Concentration
    de CN- en
    µg/kg 24 480 176 2700 4 52 20 0

    Au bout d'un mois, la concentration d'acide cyanhydrique et de ses combinés dans les matériaux examinés a diminué en moyenne de 56% (de 28% à 86%). Une augmentation apparente de la concentration ne s'est produite que dans des échantillons isolés. Il en a été ainsi parce que les échantillons utilisés pour les tests n'étaient pas toujours les mêmes. Après les avoir utilisés complètement dans le premier essai, on avait dû les remplacer par des échantillons prélevés dans des morceaux plus gros de ces mêmes matériaux. Ceci corrobore la thèse selon laquelle le cyanure d'hydrogène a la faculté de se lier localement.

    Les résultats obtenus dans la série suivante de tests, dans lesquels les matériaux ont été soumis à un mélange de gaz composé de HCN + CO2 sont présentés dans le Tableau VI.


    TABLEAU VI. CONCENTRATIONS DE CYANURE D'HYDROGENE ET DE SES COMBINES DANS DES MATERIAUX ECHANTILLONNES APRES FUMIGATION PAR HCN+ CO2
    Plâtre
    frais Vieux
    mortier Mortier
    frais Brique
    neuve Vieille
    brique
    état du
    matériau sec mou-
    illé sec mou-
    illé sec mou-
    illé sec mou-
    illé sec mou-
    illé
    Concentration
    de CN- en
    µg/kg 5920 12800 1000 244 492 388 52 36 24 60

    Dans ce cas la teneur en CN dans le mortier (vieux ou frais) et dans la brique neuve a été en général plus basse dans les matériaux mouillés que dans les secs. Le gaz carbonique qui se dissout dans l'eau se révèle avoir ici, semble-t-il, une tendance à entrer en compétition avec d'autres produits Dans cette série de tests, le plâtre frais a montré une affinité exceptionnellement élevée avec le cyanure d'hydrogène.

    Au bout d'un mois la teneur en cyanure d'hydrogène de ce matériau a baissé en moyenne de 73% et donc cette baisse a été manifestement plus importante que dans l'essai avec seulement du cyanure d'hydrogène. Dans au moins quatre échantillons cette perte varie de 97% à 100% et à ce moment-là, l'aération était presque terminée. Cette affirmation est d'autant plus significative que dans leur raisonnement les révisionnistes ne tiennent pas compte de certaines circonstances, à savoir, l'action simultanée des cyanures et du gaz carbonique sur les murs des chambres. Le gaz carbonique constitue 3,5% du volume de l'air qu'un homme expire. Lorsque il respire 1 minute, il inspire et ensuite expire 15-20 dm3 d'air, qui contiennent en moyenne 950 dm3 de gaz carbonique. Et ainsi, on peut estimer que, si les victimes restaient 5 minutes dans la chambre avant de mourir, elles rejetaient 4,75 m3 de gaz carbonique pendant ce laps de temps. Ceci représente au moins 1% de la capacité, c'est à dire de la chambre à gaz du Crématoire II de Birkenau, dont la capacité était de 500 m3, tandis que la concentration de cyanure d'hydrogène en fait ne dépassait pas 0,1% en volume (la mort survient vite à des concentrations de HCN inférieures à 0,03%). Donc, les conditions de conservation de HCN n'étaient pas meilleures dans les chambres d'épouillage, malgré ce que prétendent les révisionnistes. De plus, comme déjà mentionné, les ruines des chambres ont été lavées à fond par les eaux de pluie.

    L'expérience suivante a illustré jusqu'à quel point l'eau dissout les ions de cyanure. Deux échantillons de plâtre de 0,5 g préalablement soumis à une fumigation par du cyanure d'hydrogène (après dosage des combinés de cyanure qu'ils contenaient) furent placés dans des entonnoirs de verre, sur du papier filtre et furent l'un et l'autre nettoyés avec 1 l d'eau propre distillée et désionisée. Les résultats du test sont présentés dans le tableau VII.


    TABLEAU VII. RESULTATS DE L'EXPERIENCE CONCERNANT L'EFFET DE L'EAU SUR UNE CONCENTRATION D'IONS DE CYANURE DANS DU PLATRE.
    Échantillon Concentration initiale

    (CN- en µg/kg) Concentration après
    lavage par l'eau
    (CN- en µg/kg) Perte, en %
    I 160 28 82,5
    II 1200 112 90,7

    Par conséquent, l'eau dissout les composés de cyanure dans une mesure considérable. Le fait qu'ils ont survécu si longtemps dans les ruines des chambres est probablement dû à la formation de composés de cyanure dans les murs de ces chambres à l'époque de leur utilisation, des six derniers mois de 1943 jusqu'à la fin de 1944 (sauf pour le Crématorium II du Camp de Birkenau, où nous avons trouvé les concentrations moyennes les plus élevées de composés de cyanure, parce que beaucoup de fragments de la chambre à gaz ont été extrêmement protégés contre les précipitations.

    Remarques finales

    Cette étude prouve que, bien qu'une période de temps considérable se soit écoulée (plus de 45 ans), les murs des installations qui furent autrefois en contact avec du cyanure d'hydrogène ont conservé des traces des combinés de ce composant du Zyklon B. C'est également vrai des ruines des anciennes chambres à gaz. On trouve des composés de cyanure dans les matériaux des bâtiments localement seulement, dans les endroits où les conditions furent favorables à leur formation et à leur persistance pendant si longtemps.

    Dans son raisonnement Leuchter (2) prétend que les traces de combinés de cyanure qu'il a détectées dans les matériaux prélevés dans les ruines des chambres sont des résidus laissés par les fumigations effectuées dans le Camp "une fois, il y a longtemps" (Article 14 004 du Rapport) Ce qui réfute cet argument, ce sont les résultats négatifs de l'examen des échantillons de contrôle pris dans les quartiers d'habitation, qui, a-t-on dit, ont été soumis à un seul gazage. Autre preuve de la fausseté du raisonnement de Leuchter : pendant la période de fumigation du Camp en rapport avec une épidémie de typhoïde au milieu de l'année 1942, il n'y avait pas encore de crématoire dans le Camp de Birkenau. Le premier crématoire (Crématoire II) ne fut pas utilisé avant le 15 mars 1943 et les autres plusieurs mois après.

    Notes :

    1. Les termes "révisionnisme historique" et "révisionnistes" dans le sens qui est utilisé ici ont été introduits dans les écrits traitant du sujet en discussion.

    Références

    1. Amoklauf gegen die Wirklichkeit. Praca zbbiorowa (B. Gallanda, J. Bailer, F. Freund, T. Geisler, W. Lasek, N. Neugebauer, G. Spenn, W. Wegner). Bundesministerium fuer Unterricht und Kultur Wien 1991.

    2. Der erste Leuchter Repoert, Toronto 1988, Samisdat Publishers Ltd., Toronto 1988.

    3. Epstein J., Estimation of Microquantities of Cyanide, Analytical Chemistry 1947, Vol. 19, p. 272

    4. Gauss E, Vorlesungen ueber Zeitgeschichte, Grabert Vlg. Tuebingen 1993.

    5. Pressac J. C., Auschwitz : Technique and Operation of the Gas Chambers, B. Klarsfeld Foundation, New York 1989.

    6. Sehn J., Ob6z Koncentracyjny Oswiecim-Brzezinka. Wydawnictwo Prawnicze, Warszaw 1960

    7. Wspomnienia Rudolf. Hoessa, komendanta obozu oswiecimskiego. G16wna Komisja Badania Zbrodni Hitlerowskich w Pollsce. Wydawnistwo Prawniczee, Warszawa 1956.

    Cette étude a été effectuée et financée par le Comité de la Recherche Scientifique sur le thème de Projet de Recherche N° 2 P 30 3088 04. Directeur du Projet : Professeur Jan Markiewicz.

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