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lundi 9 juillet 2012

La fin d'un statut exorbitant peut offenser.

La diffusion des enregistrements entre M Merah et la police "fait polémique".

Je distinguerai deux aspects :
Le fait que ces enregistrements soient diffusés, ce qui est semble-t-il contraire au secret de l'instruction et la nature des propos tenus.
Les "familles des victimes" sont indignées, sans qu'on sache très bien s'il s'agit des toutes les familles ou de certaines. Il semble bien que le son de cloche résonne surtout d'une direction.

Sur la forme :
La violation du secret de l'instruction est une routine dans ce pays. Tout le monde viole ce soi-disant secret, depuis le "mis-en-cause" lui-même, directement ou par le biais de son avocat, jusqu'à la partie civile, en passant par les juges et même le pouvoir politique.
S'indigner aujourd'hui de la violation du secret dans une affaire aussi politique, aussi sensible, ça relève plus de la posture de victimisation que d'une indignation réelle.

Sur le fond.
Après que le camp Merah, du moins celui du père, a menacé de faire connaitre certains éléments tendant à prouver que M Merah n'était qu'une victime innocente de l’État Français, à côté duquel Vichy aurait fait pâle figure, la diffusion de ce genre d'enregistrement remet les choses à leur place.

Cet homme était investi d'une mission, ou s'était lui-même investi de la mission de tuer le maximum de personnes pour nuire à ceux qu'ils considéraient comme ses ennemis : Les non-musulmans tendance pure et dure, c'est à dire plus des 9/10 de la planète et en particulier des militaires en raison de la guerre en Afghanistan.
Il était inévitable qu'il périsse dans la confrontation avec la police, il le savait et  il le souhaitait.
Voila ce que nous révèlent ces enregistrements.
Ils nous disent aussi que l'attaque contre l'école juive n'était pas particulièrement prévue. Ce n'est donc pas un acte antisémite préparé.
Il est passé par là, il a vu une école juive, il est entré, il a tué.
Il l'aurait peut-être fait avec une école  chrétienne ou même publique, nul ne le sait, ce qu'on sait c'est qu'il n'a pas hésité à tuer des militaires français d'origine ultra-marine, sans état d'âme, alors qu'une attitude plus orientée vers le racisme aurait dû le conduire à choisir plutôt des Européens.
" Je suis passé comme ça, ce n'était pas prémédité, enfin si, je comptais le faire, t'as vu, mais le matin en me réveillant c'était pas mon objectif."
"J'allais faire tout au hasard et sans aucune préparation".

Et c'est probablement là que le bât blesse : ne plus être considéré comme une victime extraordinaire ...

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